Les vols ont été commis entre août 2019 et juillet 2020 dans plusieurs communes du département.
Foreuse hydraulique, tiny house, caravane Airstream, camion de pompiers, véhicule type 4×4, vélos et motos électriques, groupe électrogène, outillage… La liste est longue. Au total, près d’une vingtaine de vols sont inclus dans cette affaire jugée par le tribunal correctionnel de Nîmes ce vendredi 15 novembre. Des délits commis par trois jeunes, âgés entre 23 et 30 ans, dans différentes communes du Gard entre août 2019 et juin 2020.
Divers vols qui interrogent le tribunal
Une diversité de vols qui interpelle Jean-Michel Perez, le président du tribunal. « Si on peut dire que des vélos, des motos ou des 4×4 peuvent être volés pour être revendus, pourquoi a-t-on volé une foreuse hydraulique, une dépanneuse, une remorque ?il interroge. « C’est parce que Guillaume* voulait valoriser le terrain qu’il venait d’acheter »explique Benjamin*, l’un des trois accusés. Terrain situé à Saint-Mamert-du-Gard, au nord de Nîmes. Mais pour aménager les lieux, les trois amis ont eu leur propre méthode. Pour la caravane Airstream, une caravane à l’américaine d’une valeur de plus de 100 000 €, deux des prévenus ont d’abord contacté le vendeur. «Je voyais qu’il se comportait étrangement. C’est pourquoi j’ai secrètement pris une photo de ses plaques d’immatriculation. Et deux semaines plus tard, ma caravane avait disparu »explique le propriétaire du véhicule lors de l’audience. Une technique qu’ils utiliseront également pour les tiny house, ces petites maisons en bois. “C’était pour y vivre au départ, et peut-être pour les revendre ensuite”reconnaît Guillaume, le propriétaire du terrain.
“C’était drôle”
Pour l’exercice, encore une fois, ils avaient leurs raisons selon eux. « Nous sommes passés devant les tiges de cuivre et avons vu qu’il y avait une Source d’eau. Alors on s’est dit qu’on allait creuser un puits. Mais lorsque nous avons voulu utiliser la perceuse, nous avons réalisé que des compétences techniques étaient nécessaires », poursuit Cédric, le dernier accusé. En revanche, pour le camion de pompiers, volé dans un entrepôt, ils reconnaissent l’avoir fait “sur un coup de tête”. « Nous l’avons adopté. Au début, ce n’était pas notre premier choix, mais c’était le seul véhicule qui pouvait démarrer facilement. Et quand on a commencé à rouler avec, au début on se demandait ce qu’on allait en faire, mais c’était assez drôle”ajoute-t-il. Un véhicule qu’ils utiliseraient finalement pour commettre certains des autres vols.
Peines entre dix et dix-huit mois de prison
Autant de justifications qui semblent “sensible” pour eux, même s’ils reconnaissent qu’ils étaient « absurdités de jeunesse »mais déconcertant pour le procureur Jean-Luc Vasserot. « On se retrouve face à trois individus qui se présentent dans ce bar avec une certaine nonchalance, une insouciance, en oubliant le mal que ces vols ont fait aux parties civiles. Ils nous disent : j’avais besoin de bois, je l’ai eu en volant le groupe électrogène, finalement c’était trop important pour mes besoins… Mais c’était très utile pour les commerces.souligne-t-il. Elle requiert deux ans de prison avec sursis partiel avec une période de sûreté de trois ans, l’obligation d’indemniser les victimes et une amende de 5 000 euros.
Le tribunal prononcera finalement une peine de 18 mois avec deux ans de sursis probatoire pour Guillaume, de douze mois avec sursis simple pour Cédric et de dix mois pour Benjamin avec deux ans de sursis probatoire. Avec obligation pour tous d’indemniser les victimes. L’amende n’a toutefois pas été retenue.
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