Primver déploie son activité à l’international au terminal fruitier du port de Sète (Hérault)

Un site les pieds dans l’eau. Au bord du quai. Le seul du port capable d’accueillir directement un bateau. Sur la carte où se multiplient les implantations du groupe Primever, l’arrivée en 2023 du transporteur et logisticien lotet-garonnais au terminal fruitier de Sète, le deuxième en termes d’activité après Marseille, marque une évolution stratégique.

« La majorité des ports méditerranéens sont saturés et l’offre de fruits et légumes est limitée. Ici nous avons 23 000 m² d’un entrepôt frigorifique pour répondre aux besoins de nos clients et les accompagner vers de nouveaux marchés. Depuis Sète, nous pouvons également leur approvisionner en produits de contre-saison dans le monde entier ou exporter leur production à l’international, par exemple des pommes, des kiwis, des tomates, de l’ail ou encore des pommes de terre. Enfin, ce port est proche des grands marchés nationaux de fruits et légumes (Saint-Charles, Cavaillon et Châteaurenard) et facilement accessible par les transporteurs routiers », explique Stanislas Fanou, responsable de Primever Logistique Sud-Est. Dans ces installations, 15 000 palettes peuvent être stockées au total.

Dans ces installations, 15 000 palettes peuvent être stockées au total

Maturité

Dès le début, son équipe est entrée dans le vif du sujet avec, en décembre dernier, le déchargement de 8 500 tonnes de litchis d’un bateau en provenance de Madagascar. L’envie est d’en accueillir un deuxième cette année. Les marchandises destinées à transiter par Sète sont des fruits et légumes, ainsi que des semences. Quatre professionnels français exportent leurs semences depuis l’Hérault. « Nous allons dans les pays du Sud. La création d’une navette régulière vers les ports turcs d’Izmir et de Yalova est également en cours», poursuit Stanislas Fanou.

Depuis août, le site dispose d’une mûrisserie de bananes, d’avocats et de mangues. Quinze pièces ont été ouvertes dans la partie centrale de l’entrepôt pour les amener à la température idéale. « C’est un processus de chauffage qui peut prendre quatre ou cinq jours. Nous recevons trois à quatre conteneurs par semaine, et ces denrées sont ensuite expédiées dans toute l’Europe. »

Opportunité

« L’idée est toujours d’apporter une solution à nos clients. Le groupe a été invité à travailler sur l’exportation. Nous nous sommes rapprochés des producteurs de pommes et de kiwis et avons découvert le métier du conteneur pour le grand export avec des filières comme la banane et les agrumes dans l’hémisphère Sud. Les produits français ne sont pas disponibles toute l’année, il y a des saisons et, en contre-saison, on trouve des produits importés comme les litchis, les ananas, les bananes d’Amérique du Sud ou encore l’avocat. Nous nous intéressons à ce marché en complément de nos activités routières pour apporter à nos clients des solutions globales. Nous assurons non seulement le transport, mais également les activités de logistique, de préparation de commandes et désormais de dédouanement et de gestion du fret maritime. Sète est une opportunité. Il y a peu d’activité dans les ports méditerranéens sur les importations majeures en provenance de l’hémisphère Sud. La plupart des volumes ont tendance à être dirigés vers l’Europe du Nord. Dans une logique de RSE et de gestion des flux, nous croyons en la capacité de réintégrer certains produits via cet itinéraire et de développer une logique de transport plus saine pour demain », explique Julien Garnier, PDG du groupe.