Romain Buros (7/10)
On a beaucoup parlé de son personnage avant cette première sélection. L’arrière de l’UBB l’a démontré. Dans un contexte difficile, cela ne s’est pas liquéfié. Au contraire, il a fait preuve de tempérament en s’imposant dans les airs (32ee). Et c’est plein de colère qu’il franchit la ligne d’arrivée pour son premier essai en sélection (32e). L’interception d’une de ses passes (66e), qui a fait frissonner le Stade de France, est sa seule erreur. Remplacé par Nolann Le Garrec (68e).
Gabin Villière (4/10)
Nous ne l’avions pas vu en Bleu depuis plus d’un an. Sa performance en première mi-temps n’a probablement pas amené Galthié à se demander s’il avait commis une erreur. Le Toulonnais a souvent été en difficulté défensivement. Sa tentative d’interception risquée sur le débordement de Savea (8e) à l’origine du premier essai néo-zélandais en est une bonne illustration. Heureusement, il s’est rétabli dans le deuxième acte, réalisant au final deux sauvetages salvateurs.
Gaël Fickou (6/10)
Le centre devait apporter son expérience. C’est ce qu’il a fait. Sur ses talons en première période, il a tout de même réussi à préserver la régularité du rideau tricolore. Cela reste sécuritaire. Offensivement, il a eu peu de bons ballons à négocier. Mais il a essayé de leur donner de l’ampleur. À bientôt.
Yoram Moefana (6/10)
De combat et de combat. C’est le menu auquel le Bordelais s’est imposé. Dans une ligne de trois-quarts mal gérée en première période, il a aussi eu parfois le vertige. Mais il a toujours été dur avec cet homme. Une agressivité qu’il a tenté d’exprimer sur les rares ballons qu’il a touchés. Remplacé par Emilien Gailleton (60e).
Louis Bielle-Biarrey (8/10)
Confirmation sur confirmation. Le supersonique Bordelais a inscrit son neuvième essai en 13 sélections. Mais au-delà des statistiques, il s’est montré particulièrement à son avantage face à des joueurs qui sont des références mondiales : il n’a rien à leur envier. Un danger constant offensivement. Et cela apporte de réelles garanties en matière de défense.
Thomas Ramos (8/10)
Lui seul incarne l’expression « puant le rugby ». Dans un contexte bien plus délicat que face au Japon, l’habituel latéral a parfois manqué de précision dans sa prise de risque. En témoigne cet en-avant réalisé lors d’une passe à Bielle-Biarrey après un retrait catastrophique. Mais la colonne des points positifs est bien supérieure à ces petits inconvénients. Impeccable dans sa vision du jeu, le toulousain ressent les coups comme personne. Son petit coup de pied à suivre pour l’essai de Bielle-Biarrey en est un bon exemple. Auteur d’un 100% (4/4) dans son rôle de buteur.
Antoine Dupont (7/10)
Être à la hauteur de son statut. Le demi de mêlée a pu influencer le match. En le ramenant au milieu alors que les Bleus, menés, semblaient bousculés. Mais aussi par sa capacité à varier le jeu derrière son pack d’attaquants. Poison pour les Néo-Zélandais. Et malgré quelques gestes manquant de maîtrise, comme cette passe interceptée en première période, il a maintenu cette lecture de jeu exceptionnelle. Il a terminé ce match dès l’ouverture.
Grégory Alldritt (4/10)
À l’intérieur. Les Rochelais ont souffert dans la lutte imposée par les Néo-Zélandais. Généreux en défense, influent dans le jeu au sol, il n’a pas réussi à peser sur la défense adverse. Il n’a pas retrouvé sa stature sur cette tournée. Sa passe après contact, destinée à Antoine Dupont derrière une mêlée certes bousculée, interceptée pour le deuxième essai néo-zélandais illustre cruellement ses difficultés. Remplacé par Mickaël Guillard (48e).
Alexandre Roumat (8/10)
Fin du débat : sa singularité peut exister au plus haut niveau. Face au niveau d’engagement imposé par les Noirs, le Toulousain a forcément eu du mal à influencer la ligne d’avantage. Mais par sa qualité gestuelle, il apporte indéniablement un lien avec le jeu français. Quelques fautes évitables dans sa prestation, mais surtout le statut de meilleur défenseur du match avec 18 plaquages.
Paul Boudehent (7/10)
Un « Serial buteur » en devenir ? Auteur de ses deux premiers essais en bleu la semaine dernière, le Rochelais a ajouté une réalisation à son palmarès (46e). Pas mal pour un joueur qui marque rarement. Mais ce n’est pas ce qu’on retiendra de sa copie « testostérone ». Il était là pour brasser du « Neo-Zed ». Il y a travaillé. Avec sa bouille de Monsieur Fantastique, le Rochelais affiche une stature physique assez marquante. Son énergie est constante. Remplacé par Peato Mauvaka (70ee).
Emmanuel Méafou (8/10)
Face à un tel adversaire, le Toulousain a passé une épreuve. Il l’a réussi. Son impact physique s’est parfois transformé en bouée de sauvetage pour des Bleus souvent malmenés. Son énorme tacle sur Jordie Barrett résonne encore à Saint-Denis… Et que dire offensivement, si ce n’est de rappeler sa monstrueuse percée (41e).e) à l’origine de l’essai de Boudehent. Une joie. Remplacé par Romain Taofifenua (48e) qui a rapidement cédé sa place à Charles Ollivon (56e).
Thibaud Flament (7/10)
Un marathonien. Son énergie est permanente. En défense, il semble intarissable. Un combattant insatiable qui n’oublie pas de se projeter vers l’avant. Offensivement, sa capacité à faire vivre le ballon par la seule grâce de ses gestes donne une dimension au jeu français.
Avoid Tatafu (non noté)
Il a juste eu le temps de montrer la qualité de sa tenue de mêlée et de sa gestuelle. Rapidement libéré en raison d’une blessure. Remplacé par Georges-Henri Colombe (10e). Contraints de jouer 70 minutes, les Rochelais ont fait de belles choses. Il y a ce « concours » qui coupe un rythme fort (15e), tacles saignants… Mais le droitier a été mis en difficulté en mêlée à plusieurs reprises (5/10).
Tourbe Mauvaka (5/10)
Une semaine après sa master-class de japonais, le Toulousain s’est retrouvé pris dans la bagarre dans un match très relevé. Il s’est multiplié en défense, avec 11 plaquages au compteur. Mais cette énergie ne compense pas son manque de contrôle sur les phases statiques. Il est forcément en partie responsable des couacs sur le banc de touche et des difficultés de la mêlée. Remplacé par Julien Marchand (48e)
Jean-Baptiste Gros (5/10)
Oh, bien sûr, il est toujours actif en défense. Mais un pilier se juge forcément d’abord sur les garanties qu’il apporte en mêlée. Comme ses partenaires en première ligne, les Toulonnais ont souffert dans ce secteur de jeu. Même s’il a su provoquer un penalty en mêlée. Remplacé par Reda Wardi (48e)
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