Dans 24 villes de France dont Besançon (Doubs), ce samedi 16 novembre, des militants ont remis dans les rayons les produits des marques Le Gaulois, Maître Coq et Marie. Objectif : sensibiliser les consommateurs et inviter le groupe agroalimentaire LDC à réduire la souffrance des animaux en élevage intensif.
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Achetez du poulet français. Même si certains consommateurs font l’effort, ils ne savent pas toujours ce que l’animal a vécu avant de finir dans un contenant en plastique en rayon. Élevés en extérieur, ou en troupeaux très denses, les poulets ne connaissent pas les mêmes conditions.
En élevage intensif, le bien-être animal n’est pas toujours respecté.
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© Denis Colle – France Télévisions
Le groupe LDC, dont le siège est à Sablé-sur-Sarthe (72), possède les marques Marie, Le Gaulois et Maitre Coq. Selon L214, qui dénonce les conditions d’élevage, LDC n’est toujours pas signataire de l’European Chicken Commitment. Un accord qui, via plusieurs critères, vise à interdire les pires pratiques d’élevage de poulets, comme l’utilisation de souches à croissance ultra-rapide par sélection génétique, ou des densités d’élevage allant jusqu’à 20 poulets par mètre carré.
Dans la rue principale de Besançon, les militants de L214 sensibilisent les consommateurs.
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© Denis Colle – France Télévisions
Devant le magasin Monoprix de Besançon, des militants de L214 ont déployé des banderoles et des photos pour sensibiliser les consommateurs. Pour l’association, le géant de la volaille qui règne sur 40% des parts de marché en France doit faire mieux.
« KFC a signé le European Chicken Commitment, c’est donc possible pour ce grand groupe PMA. Elle a les moyens financiers pour le faire. » estime Amandine Moity, référente L214 Besançon, s’adressant à notre journaliste Catherine Schulbaum. «C’est une nécessité écologique et éthique actuelle» ajoute la jeune femme. 120 entreprises en France ont déjà pris cet engagement.
Lors de leur action, les militants besançonnais ont restitué des barquettes de poulet distribuées par le groupe LDC dans une dizaine de magasins de la ville, en apposant un message « tournons le dos ». L’objectif des militants mobilisés dans une vingtaine de villes de France était de dépasser le compteur en ligne des 100 000 plateaux restitués au total, notamment grâce à la participation du public. Bref, mettre une pression médiatique et économique sur le géant du poulet.
Des produits du groupe LDC sont retournés dans un magasin de Besançon.
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© L214
Le groupe LDC publie chaque année sa politique d’amélioration du bien-être animal. Cela pourrait aller plus loin, selon L214.
Plus de 85 % des Français sont opposés à l’agriculture intensive selon une enquête IFOP 2021. Les consommateurs n’ont pas forcément en tête la condition animale lorsqu’ils achètent leur cuisse ou leur filet de poulet. Pour des raisons de crise économique, ces grandes marques sont souvent par réflexe celles que l’on retrouve en premier dans nos paniers.
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