Jean-Marie Bernard, président (LR) du département des Hautes-Alpes, n’est pas du genre à laisser sa langue dans sa poche. Beaucoup se souviennent de ses combats médiatisés au niveau national, notamment en faveur du retour à la limite de 90 km/h sur les routes ou contre la prédation des loups – il a même offert, en 2020, une queue canine au préfet de l’époque, ce qui lui a valu une condamnation. . Mais hier, après le discours du Premier ministre sur les Départements, il n’était pas prêt à taper du poing sur la table. Un soulagement, sans doute à la hauteur de son inquiétude : «Je suis ravi de trouver en lui un Premier Ministre prêt à travailler pleinement avec les Départements, afin de leur permettre d’être maîtres de leurs destinées.dit-il, dans un communiqué adressé à la presse. J’applaudis particulièrement sa déclaration lorsqu’il a déclaré : « Je n’accepte pas que les Départements aient le sentiment de devenir de simples opérateurs de l’État. C’est pourtant le sentiment que l’on peut avoir, d’autant plus que les Départements n’ont plus de levier fiscal.“
« Inverser la tendance »
Le président Bernard se réjouit également que Michel Barnier «entend inverser la tendance qui fait qu’à mesure que l’Etat le décide, les finances départementales souffrent« . Dans l’hémicycle de Gap, on en a beaucoup parlé il y a quelques jours, lors du débat d’orientation budgétaire. Les élus, qui ont rappelé le «bonne santé» des comptes du Département, avait enregistré une contribution, au titre de 2025, au redressement des finances publiques du pays à hauteur de 4,6 millions d’euros, soit 2% des recettes de fonctionnement de la collectivité.
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