Dans cette commune du Haut-Jura, les eaux usées seront filtrées par des roseaux

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Mentionné depuis de nombreuses années, le site d’assainissement de la commune de Bouchoux, ont débuté jeudi 21 octobre dernier. Les travaux, prévus pour durer un an, concerneront le village et le quartier de Très-la-Ville. Réalisé dans un démarche environnementaleils ont été lancés pour être exécutés avant le transfert de compétences à la communauté de communes du Haut Jura Saint-Claude.

Un projet cohérent avec la démarche écologique

Dirigée par Sylvain Dionnet, la commission assainissement a piloté toutes les actions et a servi deinterface avec la population.

« Les travaux consistent à implanter dans la commune, un réseau séparatif eaux pluviales, eaux usées, raccordées à quatre stations d’épurationavec filtres plantés de roseaux. Ces quatre bassins de collecte sont situés dans des points bas, répartis à travers le village ; en utilisant le pentes naturelles du reliefils bénéficient d’un fonctionnement par gravitésans dispositif de levage. », précise le maire de Bouchoux, Jérôme Grenard.

« Tous nos choix ont été faits dans une démarche environnementale forte, en cohérence avec notre implication écologique globale. L’ancien réseau d’eau pluviale est préservé, dans le but de permettre aux eaux pluviales de rejoindre leur milieu naturel, dans de bonnes conditions ; pour le réseau d’assainissement, notre choix s’est porté sur des canalisations en fonte ductile, qui, outre leur robustesse, présentent l’avantage d’une forte résistance chimique et d’une parfaite étanchéité. Cette rigueur à tous les niveaux permettra, on l’espère, de permettre au Tacon d’acquérir la qualification de « Wild River ».

Sidec du Jura, chef de projet

Maître d’œuvre, le Syndicat paritaire de l’énergie, de l’équipement et de l’e-communication du Jura (SIDEC), s’est appuyé et a validé l’étude de faisabilité proposée par le cabinet CHLEAU de Sisteron.

Les travaux ont été attribués à deux entreprises régionales de l’Aindin ou du Jura. Le lot 1 des réseaux a été attribué à la Somec de Saint-Rémy qui travaille avec le Sntp de Montréal-la Cluse, pour les travaux publics ; comme pour le lot 2 de filtres plantésil a été attribué à la société Goyard de Nanchez. Au total, 2 km de réseau de canalisations ont été créés. Le projet, prévu en deux phases, devrait être achevé en 2025.

Financement

Le montant prévu est estimé à 1,15 million d’euros avec 370 130 € de subventions de l’État notifiées (32%), dans le cadre de la Subvention Territoires Ruraux (DETR) ; 517 741 € alloués par l’Agence de l’Eau (45%). Le solde sera autofinancé par la commune.

Pour le contribuable local, les répercussions se feront au travers de la redevance sanitaire, due par les locataires et les propriétaires, puisqu’elle est impactée par la consommation d’eau (prix au m3 d’eau) et au travers de la participation au Financement de l’Assainissement Collectif (PFAC)à la charge des propriétaires à compter de la date de raccordement : 3 300 € pour les maisons anciennes ; 6 600 € pour les nouvelles constructions.

Préservation du milieu naturel

Depuis le lancement de l’étude, la municipalité a tenu à garantir un lien et information constante pour les résidents.

« Au départ, nous avions prévu trois stations de filtration plantées. Après consultation, il est apparu qu’une quatrième station, pas trop coûteuse, éviterait un système de pompe de relevage coûteux, ainsi que de futurs coûts de maintenance. Pour nous comme pour la population, la préservation du milieu naturel est au centre des préoccupations »

« Depuis deux ans, à travers réunions, réunionset des notes d’information, nous avons rencontré et discuté avec les habitants, pour trouver des solutions avec eux ou des arrangements compatibles avec l’intérêt général et nos choix environnementaux. Le but étant de sensibiliser et mettre en place des solutions innovantes et citoyennesverser préserver les écosystèmes », reconnaissent les membres de la commission d’assainissement, qui continuent maison par maison pour étudier les futurs raccordements séparatifs.

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