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Éditorial Paris
Publié le
16 novembre 2024 à 8h49
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Aucune irresponsabilité pénale pour Dahbia Benkired. Ce vendredi 15 novembre 2024, un juge d’instruction parisien a ordonné le procès de cette Algérienne née en 1998 et accusée du meurtre « barbare » de Lola, 12 ans, fin 2022 à Paris.
Le parquet de Paris a expliqué que le principal suspect serait jugé pour « le meurtre d’un mineur de 15 ans accompagné ou précédé d’un viol, torture ou actes barbares ainsi que pour viol commis sur mineur avec torture ou acte barbare », conformément à ses réquisitions.
La mère de Lola soulagée
Avocate de la famille de Lola, Me Clotilde Lepetit s’est félicitée vendredi « d’une instruction qui montre le sérieux du travail qui a été consacré à cette affaire pénale hors norme ». « Madame Daviet (la mère de la jeune fille) souhaitait qu’une procédure judiciaire soit menée au plus haut niveau pour que soient jugés les crimes terribles commis contre sa fille. Nous l’aurons », a estimé l’avocat.
“Nous espérons que les débats nécessaires à la vérité judiciaire se dérouleront dans le calme, loin de l’agitation médiatique et des absurdités des réseaux sociaux”, ont réagi auprès de l’AFP Mes Alexandre Silva et Lucile Bertier, avocats de Dahbia Benkired.
Un meurtre qui a suscité l’émotion
Vendredi 14 octobre 2022, Lola, qui n’était pas rentrée du collège dans l’après-midi, a été retrouvée sans vie dans une caisse en plastique, dans la cour intérieure de l’immeuble de la capitale, où elle habitait. Alors qu’il cherchait sa fille, son père, gardien de la résidence décédé depuis, a vu Lola entrer dans le hall en compagnie d’une inconnue sur des images de vidéosurveillance. Ce dernier a quitté le bâtiment vers 17 heures en tirant de lourds bagages dont une malle en plastique.
La Brigade criminelle avait interpellé samedi matin Dahbia Benkired, une jeune Algérienne née en 1998, entrée légalement en France en 2016 avec une carte de séjour étudiant, sous obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis deux mois. La non-exécution de cette mesure avait suscité des critiques virulentes de la droite et de l’extrême droite. Le gouvernement a en retour fustigé « l’indécence » de cette « reprise politique ».
Dahbia B. ne souffre « d’aucun trouble psychologique ou neuropsychique »
Lors de sa garde à vue, Dahbia Benkired a raconté avoir « forcé (Lola) à se doucher avant de commettre sur elle des agressions sexuelles et autres violences ayant entraîné la mort. Elle aurait caché le corps dans le carton», avait alors indiqué la procureure de Paris, Laure Beccuau, dans un communiqué.
L’autopsie a révélé que Lola était morte par asphyxie. Son corps présentait « de multiples autres blessures », notamment au niveau du cou, mais aucune « blessure traumatique à la sphère sexuelle ». Selon une Source proche du dossier, l’ordonnance définitive constate que Dahbia Benkired a tout fait pour cacher son crime. A l’issue de son réquisitoire, elle a été incarcérée notamment à l’Unité pour Patients Difficiles (UMD).
Selon le parquet, une première expertise psychiatrique a conclu que l’accusé ne souffrait « d’aucun trouble mental ou neuropsychique »ayant aboli ou altéré son discernement », même si « sur le plan social (et non sur le plan psychiatrique), sa dangerosité doit retenir toute l’attention ».
Selon le procureur de la République, deux autres médecins avaient alors conclu à “l’existence d’un comportement manipulateur relevant d’une personnalité pathologique ou d’une stratégie, et non d’une pathologie psychiatrique majeure”.
Selon la Source proche du dossier, un classement sans suite a été prononcé à l’égard de l’homme qui a transporté Dahbia Benkired avec le carton et l’a accueilli un temps chez lui, même si selon cette Source, le juge note dans son ordonnance qu’il trop peu interrogé sur le contenu de la boîte.
Source : AFP
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