en Charente-Maritime, les gendarmes dégainent les opérations « Voies bleues »

Ces « Voies bleues », le nouveau commandant du groupement de gendarmerie de Charente-Maritime les revendique comme « une innovation du département ». Le colonel Johann Gojkovic-Lette entend déjà pérenniser ce concept de contrôle mixte, « à la fois une opération de police administrative et de lutte contre l’insécurité routière et une opération de police judiciaire ciblant les flux criminels ». A la demande du procureur du tribunal judiciaire de Saintes, nous avons été autorisés à ouvrir les coffres, fouiller les véhicules, dans le cadre d’une recherche d’armes, d’objets résultant d’un vol ou d’un recel de vol, ou de stupéfiants. »

Motards, Alpine Interceptor

L’opération « Routes bleues » à Saujon a nécessité la mobilisation d’une soixantaine de gendarmes, de militaires des brigades territoriales de Saintes et de Saujon, et de six motards, venus de Jonzac, Marennes, La Rochelle et Saintes. Certains automobilistes plus pressés que la moyenne ont même rencontré l’un des pilotes de l’interception rapide Alpine de l’escadron départemental de sécurité routière, interpellé une dizaine de fois ce vendredi 15 novembre. Pour retirer son permis, notamment, à un conducteur circulant à 139 km/h, alors que la vitesse est limitée à 90 km/h sur la RN 150 à Saujon, en direction de Saintes-Royan.

« La gendarmerie occupe le terrain, au plus près des habitants »

A Surgères, en début de soirée du 2 octobre, première des « Routes bleues » imaginées par le colonel Gojkovic-Lette, les gendarmes au sol disposaient de moyens aériens, d’un drone et d’un hélicoptère. « Le drone nous a été particulièrement utile, notamment lorsque nous avons été confrontés à un refus d’obtempérer. Nos hommes au sol peuvent être guidés depuis les airs et éviter de prendre des risques et de mettre en danger les autres usagers. » A Saujon, aucun hélicoptère, finalement, ne s’est retenu au dernier moment.

Renouvelé chaque mois

Le commandant du groupement de gendarmerie de Charente-Maritime mise sur ces moyens humains et techniques conséquents. « On gagne en efficacité en prenant en compte tous les points clés. À Saujon, nous avons installé des contrôles pendant trois heures à neuf carrefours sur des axes de transit importants. Durant ces trois heures, la quasi-totalité des automobilistes entrant ou sortant sont passés par ces checkpoints. Des milliers de personnes nous auront vu. C’est aussi le message des « Routes bleues » : la gendarmerie occupe le terrain, au plus près des habitants. »