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plus vieux que les pyramides de Gizeh, le cairn de Barnenez, « Parthénon néolithique », sort de l’oubli

C’est une illustre inconnue, perchée sur les hauteurs côtières de Plouezoc’h (Finistère), face à la baie de Morlaix. Ce cairn, ensemble de sépultures datant du néolithique, est considéré comme le plus grand mausolée d’Europe, mais ne rencontre pas le même succès que ses cousins ​​mégalithiques de Carnac (Morbihan) – qui attendent également leur inscription au patrimoine mondial. Unesco d’ici 2027. Pourtant, le cairn de Barnenez, 75 m de long sur 28 de large et une dizaine de hauteur pour 11 salles funéraires, est l’un des plus anciens édifices en pierre construits par l’humanité, entre 4 600 et 3 900 avant JC, soit 1 300 à 2 000 ans avant l’humanité. premières pyramides d’Egypte.

Ce monument archéologique des plus rares qu’André Malraux qualifiait de « Parthénon néolithique » a bien failli disparaître. Classé et connu de quelques érudits au XIXème siècle, le site fut racheté en 1954 par un entrepreneur de travaux publics qui l’utilisa comme carrière. Un cairn voisin a ainsi été détruit. La communauté scientifique s’en émue et se mobilise pour enfin le protéger officiellement en 1956, date de son classement au titre des Monuments Historiques.

Il est actuellement géré par le Centre des monuments nationaux – qui s’occupe également des alignements de Carnac (Morbihan), des grands menhirs de Locmariaquer (Morbihan) et de la maison d’Ernest Renan à Tréguier (Côtes-d’) en Bretagne. Armor) –, qui a enregistré plus de 40 000 visites depuis le début de l’année, un record.

« Nous visons en effet 45 000 entrées à la fin de l’année », précise Olivier Agogué, l’administrateur des monuments nationaux de Bretagne, qui dirige également le musée de Carnac. « Nous nous réjouissons évidemment de ce succès mérité, car l’ouvrage est dans un état de conservation remarquable, se distingue par la hauteur de son élévation et se situe sur un point paysager rare, qui ouvre la vue sur la baie de Morlaix mais aussi sur les monts d’Arrée. » Pour Olivier Agogué, on « ne va pas effectivement par hasard » au cairn de Barnenez, « d’autant que nous sommes soumis aux aléas climatiques tout au long de l’année ». Et même si de nombreuses visites guidées sont organisées en extérieur, en plus d’ateliers originaux comme la manipulation d’outils préhistoriques, des démonstrations de lancer de ces mêmes outils, ou encore des moments dédiés au jeune public.

« Par ailleurs, un projet de rénovation de l’accueil est en cours », précise l’administrateur. Les travaux devraient commencer à prendre forme l’année prochaine pour mieux accueillir le public.

 
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