Par
Ninon Oget
Publié le
15 novembre 2024 à 20h45
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Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau était en déplacement officiel à Metz (Moselle) ce vendredi 15 novembre 2024.
L’occasion pour lui de rencontrer des agents de la police municipale et nationale, de visiter le centre métropolitain de surveillance urbaine et le Secrétariat général de l’administration du ministère de l’Intérieur (Sgami).
Pour terminer sa journée en Moselle, Bruno Retailleau s’est accordé du temps pour échanger avec la presse. Voyageurs, OQTF, immigration…Voici ce qui est sorti.
Voyageurs : « La loi est la même pour tout le monde »
Bruno Retailleau a été interrogé sur les Voyageurs : « La loi est la même pour tout le monde. Les élus sont exaspérés de voir des caravanes occuper illégalement des terrains, alors qu’il existe des zones d’accueil. Nos compatriotes sont exaspérés lorsque des branchements illégaux sont constatés, que l’électricité ou l’eau sont détournées et que les terrains ne sont pas rendus propres. Ce n’est pas tolérable. Il est hors de question d’avoir une forme de double nationalité, ceux qui respectent les règles et ceux qui pourraient y échapper.»
Le ministre de l’Intérieur réunira un groupe de travail qui devra déterminer un nouvelle doctrine d’intervention et un nouvel arsenal pour frapper le portefeuille (effectuer des enquêtes patrimoniales, pouvoir saisir des biens, sanctionner les réparations).
Ce groupe devra rendre ses conclusions avant le printemps pour qu’un texte puisse ensuite être adopté.
« Nous poursuivons l’objectif de tenir nos frontières »
Concernant les contrôles aux frontières, Bruno Retailleau a rappelé qu’il s’agissait d’un prolongement : « Six mois en six mois, depuis le Bataclan, nous avons décidé de rétablir ces contrôles. J’en suis à la 18ème demande adressée à la Commission européenne. L’Allemagne vient de le faire.
Le ministre explique avoir rassuré le Luxembourg à ce sujet, affirmant sa volonté de ne pas vouloir déranger les frontaliers et que rien ne changeait. Concernant les contrôles de l’Allemagne, il estime que la stratégie devrait être adaptée.
«Nous poursuivons l’objectif de tenir nos frontières», déclare Bruno Retailleau.
Une lutte contre l’immigration irrégulière
Ce dernier en a profité pour faire le point sur la question du immigration irrégulière contre lequel il dit lutter. Un combat partagé par tous les peuples européens, selon lui.
Le ministre explique avoir une stratégie en trois étapes : internationale en développant des accords bilatéraux, européenne en modifiant la directive retour et nationale avec deux circulaires (l’une pour gérer l’immigration dans chaque département, l’autre pour la question des métiers en pénurie).
Sur ce dernier sujet, Bruno Retailleau explique qu’il s’agit de restreindre et d’effectuer des contrôles « pour démanteler les réseaux d’immigration clandestine. Il ne suffit pas d’avoir un emploi pour être intégré. Il faut aussi vérifier, c’est ce que dit la loi, que nous respectons les principes de la République. »
Fermeté face aux situations irrégulières
Sur la question de OQTF (obligations de quitter le territoire français) et situations irrégulièresBruno Retailleau est ferme : « Ce n’est pas parce qu’on est en situation irrégulière depuis 2 ou 3 ans qu’on a droit à la régularisation. Si nous n’assumons pas cette fermeté, nous ne pourrons plus faire respecter nos règles. »
Actes antisémites : « Je ne laisserai pas passer les choses sans réagir »
Concernant le match de football France-Israël organisé au Stade de France, Bruno Retailleau assure qu’il a eu lieu dans de bonnes conditions « Avant, pendant et après. Il n’était pas question pour la France d’abdiquer face aux semeurs de haine. »
Au sujet des actes antisémites, il reconnaît qu’ils sont plus de 1 000 rien que sur les sept premiers mois de l’année : « Ce n’est pas pas tolérable. »
” LE les premières victimes sont nos compatriotes de confession juive et je ne laisserai pas passer les choses sans réagir, nous l’avons fait symboliquement pour le match, et je continuerai à le faire”, assure fermement le ministre.
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