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rédaction.78actu
Publié le
15 novembre 2024 à 15h46
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« Depuis le 30 septembre, je dois prendre deux bus pour rejoindre le centre ville de Poissy (Yvelines). Au lieu de prendre dix minutes comme c’était le cas avec la ligne 5, J’en mets 30. »
Dire que Nicole Macherez, 85 ans, est bouleversée est un euphémisme. Depuis plus d’un mois, aucun bus depuis lignes 5 et 57 ne circule pas rue Maryse-Bastié, où elle habite.
Extension du tramway
Neuf arrêts ne sont plus desservistandis que quatre nouveaux ont été ajoutés. « Pourquoi ne pas faire de nouvelles haltes », convient l’octogénaire du quartier de La Bruyère. Mais il n’y a pas d’abribus ni d’endroit où s’asseoir. »
Nicole Macherez n’est qu’une résidente parmi tant d’autres du quartier victimes collatérales du travail du tramway T13. Ce projet vise à prolonger le tracé de ce tramway de Saint-Germain-en-Laye à Achères.
Trois zones de travail simultanées
Pour le moment, nous parlons de travaux concessionnels. « Il faut déplacer tous les réseaux (gaz, électricité, fibre optique, eau…) qui étaient situés sous terre dans les zones concernées », explique Marc Lartigau, conseiller municipal responsable du Tramway, du Plan communal de circulation et du Stationnement.
« Il est nécessaire qu’il n’y ait pas de réseau sous la plateforme roulante du tramway pour des raisons de vibrations et de maintenance. »
Plusieurs travaux de ce type sont en cours en centre-ville, autour de l’avenue de Versailles et du boulevard Gambetta (actuellement fermé dans le sens Saint-Germain vers Carrières-sous-Poissy). Ils concernent la rue de La Bruyère (fermée), entre la rue Fernand-Lefebvre et l’avenue de Versailles (peut-être jusqu’à fin 2025), rue Charles-Maréchal (closed), towards Carrières-sous-Poissy, and rue Adrienne-Bolland (under construction), near Clos Saint-Exupéry.
“C’est la galère” sur la route
Outre les problèmes de transport, le trafic autour de ces axes devient de plus en plus saturé. « J’utilise ma voiture pour emmener ma femme chez les médecins du centre-ville et c’est la galère », confie Jacques, retraité. Il faut se creuser la tête avant de partir, il faut faire des détours et emprunter les rues transversales. Le stationnement est également devenu insuffisant. »
« Le matin et le soir, il faut une heure pour traverser Poissy. De plus, les routes bloquées changent à chaque fois. »
Nuisances beyond Poissy
Les travaux impactent également les habitants des communes environnantes qui doivent transiter par la commune. Nordine, qui travaille à quinze kilomètres de Poissya décidé depuis plusieurs mois d’utiliser davantage les transports.
« Je dois déposer mon fils à la garderie du centre-ville. Si je prends la voiture, cela prend plus de temps. »
LE pollution sonore Les heures de pointe posent également problème à Arthur, un habitant du boulevard Gambetta. « Les gens se mettent en colère, les gens klaxonnent. Même les petites rues tranquilles des environs sont complètement bouchées», s’étonne-t-il.
« Sans ça, une augmentation du trafic de 300 % en 2024 »
A ces critiques, Marc Lartigau n’a qu’une chose à dire : « Patience. Nous avons pris une décision et nous l’acceptons. Il faut penser aux générations futures. Sans ce tramway, le trafic dans la ville aurait augmenté de 300 % en 2040. »
«C’est une révolution. Nous réfléchissons à la ville de demain. »
Arthur, qui possède une entreprise dans le centre-ville, admet les avantages à long terme. ” C’est le mal pour le bien. Relier Saint-Germain et Poissy en dix minutes, ce sera bien”, reconnaît-il.
« Informer les habitants »
La municipalité, bien consciente des difficultés occasionnées par les travaux, s’appuie sur une information abondante pour tenter de réduire au maximum les désagréments. « 60 % du trafic de la ville aux heures de pointe est dû aux habitants des communes environnantes », souligne Marc Lartigau. Nous avons signalétique renforcée pour les avertir de ne pas traverser Poissy. Nous vous conseillons un détour par la route départementale qui rejoint Villennes-sur-Seine ou la N184. »
Concernant les transports, des affiches ont été apposées aux différents arrêts de bus concernés. « Nous utiliserons toutes les chaînes: Île-de-France Mobilités, le site Internet de la Ville, où une page est dédiée aux travaux en cours (mise à jour chaque semaine), à la distribution de dépliants dans les boîtes aux lettres et, bien sûr, à nos réseaux sociaux», insiste-t-on du côté de la Ville. Le tout « bien en avance, à chaque fois », promet-on.
Pourtant, de nombreux Pisciacais semblent encore perdus. « Les œuvres sont difficilement lisible . Ils m’ont impacté dès l’été. C’est terminé et là ça recommence. J’ai du mal à suivre», juge encore Jacques.
Marc Lartigau a une réponse : gestion du calendrieret la coordination des travaux sont assurées par Île-de-France Mobilités.
Quel programme pour l’avenir ?
Les travaux de concession dureront jusqu’en juin 2025. Sur le boulevard Gambetta, jusqu’en décembre 2024, la zone concernée est celle située entre les boulevards Devaux et le boulevard de la Paix. De décembre à mars, le chantier sera transporté entre l’avenue du Maréchal-Foch et la rue Charles-Maréchal.
De la janvier 2025ce sera au tour du rond-point de l’Europe. Il sera entièrement réaménagé. Les travaux dureront jusqu’en avril 2025. Les opérations de la rue de la Bruyère s’intensifieront courant 2025. L’objectif est de détourner les réseaux sans couper l’avenue de la Bruyère. Versailles.
Il y aura également d’importants travaux pourdémantèlement des deux ponts. « Tout est sous contrôle. C’est prévu. Depuis plus d’un an», affirme Marc Lartigau avec assurance.
Julie Eslan et Maxime Pimont
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