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Le projet routier des bords du Lot, entre le centre de Villeneuve-sur-Lot et le Château de Rogé, a obtenu sa déclaration d’utilité publique. La première pelletée de terre est attendue l’année prochaine.
La voie verte le long du Lot deviendra une réalité. Dossier lancé il y a plusieurs années par l’agglomération du Grand Villeneuvois, le projet prévoit de créer une piste dédiée aux mobilités douces en bordure du Lot. Un tracé qui s’étendrait sur environ 4 km, sur une bande de terrain de 5 mètres de large, avec un budget global de 1 728 500 € – dont 70 000 € pour l’acquisition de parcelles. La nouvelle est tombée ce week-end, avec un document signé de la main de Daniel Barnier : la préfecture du Lot-et-Garonne a donné son feu vert, déclarant cette voie verte longeant le Lot d’utilité publique.
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La fin d’un long processus administratif qui a exacerbé les tensions, notamment avec les riverains du tracé. En effet, les habitants et agriculteurs qui se situent en bordure de rivière, entre le barrage de Virebeau et le château de Rogé, militent depuis le début pour revenir à l’idée initiale, celle de créer plutôt un parcours doux. de l’ancienne voie ferrée reliant Villeneuve à Penne-d’Agenais. Les élus du Grand Villeneuvois, qui ont encore l’espoir de remettre un train sur les rails entre les deux villes de la vallée du Lot, avaient opté pour ce tracé au bord du Lot. Plus touristique, mais surtout plus économique : la facture s’élèverait à près de 2 millions d’euros sur l’ancienne voie ferrée.
Le voyage vers Grand Pièce d’ici 2025
L’enquête publique menée au début de l’été a amené les Villeneuvois à s’exprimer sur le sujet. Au total, 61 contributions ont été recueillies par le commissaire enquêteur : 32 ont soutenu le projet proposé, tandis que 26 l’ont dénoncé – notamment trois syndicats agricoles. Pour calmer la colère, la collectivité compte créer « à la demande des agriculteurs, des abris clos pour sécuriser les pompes de puisage. La CAGV posera des canalisations sous la voie verte pour assurer le passage des canalisations d’arrosage ». Premier opposant, l’arboriculteur Emmanuel Aze qui, d’un point de vue sécuritaire et craintes de vols, n’a pas caché ses craintes de voir promeneurs et cyclistes à proximité de son exploitation. « Nous pensons en effet qu’il est tout à fait légitime de fermer la voie verte autour du corps de ferme de M. Aze compte tenu de la proximité directe de la voie verte et de la présence de matériel agricole. Aussi, la CAGV prendra ses responsabilités et procédera comme suit. sa demande d’installation de clôtures», a indiqué le président de l’agglomération Gérard Régnier.
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Le président-maire Régnier s’est dit ce vendredi “très heureux de voir ce projet déclaré d’utilité publique”, saluant “le travail des services”. «Cette décision attribue au projet le mérite d’être implanté en bordure du Lot», affirme l’édile. Reste à connaître le calendrier de sa réalisation.
Première étape, la « plus simple » à opérer : celle entre l’avenue Henri-Barbusse jusqu’au lieu-dit Grand-Pièce. Juste après la dernière bande d’asphalte de l’actuelle piste cyclable de la Route de Tournon (juste après le radar automatique), la voie verte s’enfoncera dans les sous-bois pour retrouver les abords du site du barrage hydroélectrique. C’est là, aux abords du lieu-dit Grand-Pièce, que doit débuter l’opération d’aménagement des berges du Lot. A noter que c’est ici que doit être construit Agropole III. L’entourage du maire nous indique que la première tranche, à travers les sous-bois, devrait démarrer d’ici l’année prochaine. Le reste de la piste, jusqu’au Château de Rogé, devra attendre la nouvelle mandature du Grand Villeneuvois pour connaître son horaire. Le temps nécessaire, également, à l’expropriation des terrains nécessaires à la nouvelle piste de 4 km.
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