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l’ancien militaire a demandé des câlins à sa petite-fille de 8 ans

« J’ai brisé la vie de ma petite-fille, j’ai brisé la vie de ma famille. » Un peu perdu devant les juges de l’audience criminelle du tribunal judiciaire de Saintes, le sexagénaire, retraité de l’armée depuis 2003, père de trois enfants, dit ne pas comprendre comment, à plusieurs reprises courant 2018. et 2019, il a demandé à sa petite-fille de 8 ans de le masturber. « Je suis devenu fou, je ne comprends pas comment c’est arrivé. »

Les faits jugés ce jeudi 14 novembre se sont déroulés dans un village de la Saintonge, pendant les vacances scolaires. Hors de la douche, dans le lit conjugal. C’est en juillet 2021 qu’une professionnelle du Centre médico-psycho-pédagogique de Cognac, en Charente, a reçu les confidences de la petite fille très atteinte.

Le signalement est suivi d’une enquête pénale. Le père de la petite fille et fils de l’accusé affirme aux enquêteurs qu’il est conscient des faits subis par sa fille et a empêché tout contact depuis septembre 2020. Sa compagne est également au courant, ainsi que la sœur aînée et la cousine de la victime, qui la petite fille avait parlé. La grand-mère gardait aussi le secret.


Me Francesca Satta a défendu le prévenu qui devait répondre d’agression sexuelle incestueuse.

S.J.

“Je n’ai pas agi comme un adulte”

Placé en garde à vue le 25 avril 2023, le grand-père s’est défendu en rejetant la faute sur sa petite-fille. «J’ai parfois dû dire ‘non’.» Ou encore : « C’était devenu un jeu. » La présidente Anissa Oumohand revient sur ces toutes premières déclarations : « Vous pensiez que c’était de sa faute ? » Le prévenu : « C’est ce que je pensais à l’époque », avoue-t-il. Je n’ai pas agi comme un adulte. » Les mois passèrent, il fut suivi. Il semble s’en rendre compte. L’expertise psychologique fait état d’une « forte culpabilité ». Le prévenu n’a pas de casier judiciaire.

Dans le sillage du président qui tente de mieux comprendre l’accusé, son avocat, Me Satta essaie de lui arracher quelques bribes de son enfance. Père inconnu, mère alcoolique, propriétaire de bordel. Cette dernière aurait été en prison après avoir tué son troisième mari. Il fuira au plus vite ce climat de violence pour embrasser une carrière militaire qui le mènera à plusieurs conflits.

Les parents n’ayant pas porté plainte, c’est l’Udaf, l’Union départementale des affaires familiales de Charente, qui a défendu les intérêts de la jeune fille, aujourd’hui âgée de 13 ans et demi. L’avocate était Céline Duplessis, du barreau d’Angoulême. Le parquet, représenté par Stéphanie Palpacuer, a requis trois ans d’emprisonnement, dont deux ans avec sursis.

Le tribunal, après s’être retiré pour délibérer, a suivi les réquisitions du parquet.

 
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