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Il est jugé pour plus de 400 appels à son ex et captation d’images à caractère sexuel, dans l’Orne

Les faits se sont déroulés dans l’Orne. Le prévenu, un homme bavard aux airs de tout-petit, a été jugé jeudi 14 novembre 2024 au tribunal judiciaire d’Alençon. Le juge : « Il y a eu beaucoup d’enquêtes sur la sphère sexuelle… »

La défense rappelle l’histoire de ce dossier épais et lourd. « Au départ, c’était une enquête pour viol. » Finalement, la justice s’est recentrée autour d’une série de faits qui entrent dans le champ du correctionnel. Les victimes sont deux. Le premier était en couple avec le prévenu depuis plusieurs années. La seconde, quelques semaines. Les deux femmes sont entrées en contact, et rapportent des expériences similaires avec cet homme.

“Messages d’amour et de détresse”

Il n’a pas supporté la rupture avec le premier, ce qu’il « J’ai beaucoup aimé. » Et il le lui a dit, dans 400 messages envoyés sur WhatsApp, auxquels elle n’a pas répondu. Sa justification : « D’habitude, quand elle me quittait, elle me bloquait. » Là, elle ne l’a pas fait. Il y voyait de l’espoir. « C’étaient des messages d’amour et de détresse. »

Cette première victime évoque également des photos et vidéos d’elle, plus ou moins nue, dans des positions à caractère sexuel. Ces images ont été retrouvées par les enquêteurs sur le téléphone du prévenu. «C’était un jeu de rôle entre nous. Madame était comédienne et consentante. » Mais la police constate que sur certains, elle ne semble pas d’accord. Surtout un dans les toilettes. “Elle s’est enfermée et je suis parti”il justifie.

Il est également poursuivi pour avoir pris une photo – introuvable, qu’il a depuis supprimée – sans le consentement de la deuxième victime, ainsi que des appels téléphoniques malveillants, une violation de domicile et des violences lors de l’acte sexuel. On lui a prescrit deux jours d’ITT pour « stress aigu modéré. » Il nie les violences, la violation de domicile et, pour la photo, avoue le moins : « J’en ai pris un que j’ai supprimé. »

« Discours égocentrique et victime »

L’homme est culturiste depuis vingt-quatre ans. L’expertise psychiatrique parle d’un « discours égocentrique et victime ». A l’audience, le prévenu évoque un “conspiration”des deux femmes contre lui.

“Je suis consterné”gronde le procureur. Elle met en avant un « une certaine immaturité » et un sentiment de « tout pouvoir » de sa part. Elle nécessite huit mois avec une suspension probatoire de deux ans, obligation de soins comprise. Elle veut qu’on lui interdise tout contact avec eux.

Délibéré : il est acquitté pour la violation de domicile, les violences et la capture de la deuxième victime. Il a été condamné à une amende de 2 000 €, dont 1 500 € avec sursis, et à une interdiction de contacter les victimes et de se présenter à leur domicile. Finalement, le second a demandé et reçu un euro symbolique.

 
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