Depuis plusieurs semaines, « Le Pain de Fafa » a pris possession d’un local vacant rue Delcassé. La boulangerie met l’accent sur la qualité des produits et la convivialité.
L’histoire de Fabrice et de son pain est avant tout l’histoire d’une reconversion. Ancien agriculteur dans les Hautes-Alpes, Fabrice a découvert sa passion pour la pâtisserie lors d’une visite de stagiaire à la ferme. Formé à l’Ecole Internationale de Boulangerie près de Sisteron, il décide de se consacrer pleinement à cet art et ouvre sa première boutique. Mais cet amoureux de l’Ariège a décidé de venir s’y installer : les locaux vacants du 12 rue Delcassé, une fois réaménagés, font parfaitement l’affaire. “Anciens locaux d’un cabinet médical(1) il y avait de la moquette au sol, il n’y avait pas de fenêtre. Mais j’avais confiance», rembobine Fabrice.
Le pain préféré de Fabrice : son Tournelin aux graines de lin !
Elle propose une large gamme de pains au levain, comme du pain de seigle, des focaccias, des brioches ou encore du pain d’épeautre, selon le jour de la semaine : « J’essaie de travailler autant que possible directement avec les agriculteurs. Quand je ne peux pas, je passe par des grossistes, mais j’essaie de favoriser la production locale». Et ce choix semble déjà avoir conquis les clients : «en seulement trois semaines, les habitués reviennent déjà», se réjouit-il. Bien que tous ses produits soient biologiques, il a décidé de ne pas demander de certification pour éviter les démarches administratives.
Face à la concurrence locale, Fabrice reste serein : «Je pense qu’il y a de la place pour tout le monde. Au contraire, on s’entraide : quand certains ouvrent le samedi, je travaille le lundi. Cela tombe bien, la majorité des commerces de Foix sont fermés ce jour-là.
Libre-service basé sur la confiance
C’est la particularité de Douleur Fafa. Chez Fabrice, les clients se servent dans le rayon, avant de passer à la caisse. Devant eux, Fabrice s’affaire à pétrir le pain et à cuire les produits. Un système original basé sur la confiance qui lui permet de poursuivre son travail sans être interrompu, tout en discutant avec les clients : «Je suis là pour discuter avec les gens, expliquer comment je travaille. Et puis après eux, ils passent à la caisse, ils appuient sur le nom du pain. Et puis le tiroir-caisse s’ouvre, ils rendent la monnaie ».
Ce petit endroit n’a pas vocation à s’agrandir ou à embaucher. Fabrice préfère préserver son indépendance et son plaisir de travailler à son rythme.
CB
12, rue Delcassé / Foix
(1) : Pour les anciens Fuxéans, il s’agit du cabinet médical de l’ancien maire de Foix.
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