Par
Francois Desserre
Publié le
15 novembre 2024 à 13h15
Voir mon actualité
Suivre 78actu
Ils sont plus que jamais remontés comme des horloges. Car, selon eux, le temps n’a pas apporté de solutions. Les agriculteurs prévoient de sortir les tracteurs cette semaine du 17 novembre 2024 pour de nouveaux bloquer les mouvementsnotamment dans et depuis les Yvelines. En janvier dernier, le monde rural s’est emparé de plusieurs grands axes routiers d’Île-de-France et du département, comme le péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines, l’A13, la nationale 12 et bien d’autres routes. Ces mêmes sites pourraient concentrer les nouvelles manifestations.
Mais pourquoi les agriculteurs ont-ils décidé de quitter leurs fermes et leurs champs pour trouver de l’asphalte ?
« C’est simple. Les engagements du gouvernement n’ont pas été tenus, ou du moins très, très partiellement. On a vu le Premier ministre de l’époque, Gabriel Attal, communiquer en organisant une réunion sur des bottes de paille. Et puis rien ou presque n’a changé. Et nous sommes toujours dans le donjon pour ne rien dire d’autre. »
Les premiers tracteurs dès 16h, dimanche
Dans un communiqué, la préfecture des Yvelines a informé de la présence d’un point de manifestation. « Dans les Yvelines, dès 16 heures ce dimanche 17 novembre, une centaine de tracteurs convergeront vers un point de rassemblement situé sur la RN118, à la base aérienne de Vélizy-Villacoublay. La circulation sur la RN118 en direction de Paris sera fortement perturbée à partir de dimanche 17h et jusqu’au lundi 18 novembre à 14h. »
Il indique également les mesures à prendre : → Eviter au maximum de circuler sur la RN118 en direction de la capitale du dimanche après-midi au lundi après-midi. Des voies de déviation seront mises en place pour permettre la fluidité de la circulation.
→ Restez informé de la situation en suivant les informations diffusées par la préfecture (sur son site internet et son compte X @prefet78) et par Sytadin (sur son site Internet et son compte X @sytadin).
→ respecter les consignes données par les forces de l’ordre sur le terrain.
“Le contrôle unique est faux”
Il pense au problème des importations avec l’ouverture du marché européen aux produits agricoles sud-américains. « L’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercoour prévoit, entre autres, de supprimer 90 % des droits de douane sur les produits des deux côtés de l’Atlantique. […] Vouloir signer des accords sans tenir compte de notre agriculture apparaît comme une provocationestiment ensemble les Jeunes Agriculteurs et la Fédération Régionale des Syndicats d’Agriculteurs (Frsea) d’Île-de-France. N’importons pas l’agriculture dont nous ne voulons pas.»
Dans le collimateur, il y a aussi le principe du contrôle unique. «C’est faux. On nous dit un chèque par an. Mais en réalité, il existe plusieurs contrôleurs qui peuvent intervenir sur différents aspects. Cela ne changera donc pas grand-chose, ni n’atténuera pression que nous avons », assure un céréalier.
Réalité financière
En même temps, il lui faut trouver des fonds. Parce que l’année pluvieuse a eu des conséquences catastrophique sur les rendements. Sans oublier les périodes d’inondations. « J’ai perdu 120 000 euros. Et on me demande toujours de payer mes charges. Pour cela, ils ne sont pas en retard. Je passe mon temps à appeler les banques. Et puis on nous accuse d’être à l’origine des inondations avec la disparition des haies. Mais j’ai regardé des cartes de l’époque de Louis XIV. Dans mes champs, au sud des Yvelines, aucune haie n’apparaît… On ne peut pas nous accuser gratuitement de les avoir détruits. Nous ne retournerons pas au chenil sans résultats », assure notre interlocuteur.
Premier rendez-vous à Vélizy-Villacoublay
Ces revendications en main, le monde rural promet de ne pas céder le terrain. « Souvenez-vous de l’hiver dernier… » prévient le communiqué de la Frsea.
Dans ce même communiqué, pour cette mobilisation nationale prévue du 17 au 20 novembre, plusieurs mouvements font part de leur intention d’adresser un message au président de la Républiqueà partir de dimanche, depuis la base aérienne 107 de Vélizy-Villacoublay. Un site qui ne se choisit pas au hasard. C’est de là que décolle l’avion présidentiel.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.
Related News :