Par
Renaud Vilafranca
Publié le
15 novembre 2024 à 12h16
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Une altercation survenue dans un bus à Limay (Yvelines) a mobilisé les services de police ce jeudi 14 novembre 2024. Et pour cause, les premiers témoignages recueillis laissaient présager une affaire plutôt grave.
Des étudiants ont dit qu’une femme armé d’un couteau les ont attaqués dans les moyens de transport. Il n’y a eu aucun blessé. Pourtant, les services de l’Éducation nationale, puis le parquet et la police, ont pris l’histoire très au sérieux. Au moins un parent d’élève avait également porté plainte.
L’enquête menée rapidement par le commissariat de Mantes-la-Jolie a toutefois abouti à une classement sans poursuite de la procédure car, selon nos sources, il s’agirait probablement d’une « rumeur » répandue par des jeunes qui se sont sans doute un peu emportés. L’incident soulève cependant un problème d’incivilités sur la ligne concernée que le transporteur va désormais s’efforcer de résoudre.
“Si tu ne sors pas, je t’écrase”
Tout a commencé vers 8 heures du matin, dans L busqui relie les Hauts de Limay au lycée Condorcet. Une femme monte à bord, accompagnée de son bébé. Une dispute éclate entre ce trentenaire et un groupe de collégiens fréquentant Albert-Thierry. Elle leur reproche le chahut ambiant.
D’après la version recueillie dans la plainte Selon les parents d’un élève témoin de la scène, cette femme aurait « sorti un couteau » : « Elle le tenait le long de son corps et allait d’un bout à l’autre du bus en menaçant les jeunes. Elle les a attaqués parce qu’ils bloquaient les portes et l’empêchaient de sortir”, raconte la mère de famille, jointe par 78actu.
Avec beaucoup de détails, elle rapporte au mot les mots ce qu’aurait dit cette femme avant de descendre du bus à l’arrêt Ampère : « Si quelqu’un s’approche de moi, je lui donne un coup de poing au visage », « si tu ne descends pas, je t’écrase ».
Des étudiants ont livré cette histoire à personnel de l’école dès leur arrivée à l’établissement. Bien évidemment, l’affaire a été rapidement remontée jusqu’au rectorat, puis devant la justice. Cela a également provoqué une vague de panique parmi les familles, comme nous l’ont indiqué plusieurs sources.
La version du suspect
Facilement identifiable, le suspect a été placé en garde à vue dans la journée. Durant son auditionselle a détaillé une version très différente de celle des adolescents.
À enquêteurselle raconte qu’elle est montée dans le bus pour “interpeller” les collégiens qui bloquaient chaque matin les portes des bus devant le collège Albert-Thierry et la mettaient donc en retard pour aller travailler. Même si elle admet volontiers que le ton n’était pas courtois, elle nie formellement avoir été en possession d’un couteau.
LE auditions de témoins l’après-midi lui a finalement donné raison. L’un d’eux, qui avait initialement affirmé avoir vu l’arme, s’est même rétracté sur ses premières déclarations, expliquant avoir « fait confiance à la rumeur »…
Des médiateurs seront déployés dans le bus pour rétablir le calme
A la fin de la garde à vue, le suspect a été libérer et l’affaire a été classée faute de preuves tangibles. Il n’y a probablement pas eu d’agression physique, mais de manière surprenante, l’incident aurait eu un réel impact psychologique sur certains étudiants présents dans le bus. Le collège mettra en place un suivi à leur intention.
Suite à cette histoire, le transporteur, RD Mantois, a pris conscience que certains collégiens s’amusent à bloquer les portes des bus le matin et que cela génère tensions avec d’autres utilisateurs. Il devrait donc déployer très rapidement des médiateurs sur cette ligne afin de calmer le jeu.
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