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Écriture des Jeux Olympiques
Publié le
15 novembre 2024 à 6h30
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Ce mardi 12 novembre 2024et opérateur agricole le Gouffern et l’Œil (Orné) a comparu devant le tribunal correctionnel d’Argentan pour altération ou dégradation de l’habitat d’une espèce animale non domestique protégée. Les agents de la biodiversité ont constaté que l’exploitant avait réduit de moitié un étang abritant deux espèces animales protégéesy compris le triton crêté. Le jugement a été mis en délibéré.
Altération de l’habitat d’espèces protégées
Le 29 juin 2023dans l’ancienne commune de La CochèreLes agents de la biodiversité ont observé un amas de gravats entourant un étang sur un terrain. En s’approchant, ils constatèrent que la surface de cet étang avait été réduite à 175 m², alors qu’elle mesurait initialement 329 m². Leur enquête a révélé que l’étang abritait des tritons huppés, une espèce en voie de disparition. L’exploitant a expliqué qu’il souhaitait rendre service à un voisin en s’engageant à remettre en état l’étang avant la fin de l’hiver, ce qu’il n’a pas fait malgré les rappels des agents.
Il a reconnu avoir mis de la terre dans l’étang, mais a affirmé ignorer la présence d’espèces protégées.
J’avoue avoir mis de la terre dans cette mare, mais je ne savais pas qu’il y avait une espèce protégée, je ne suis pas biologiste
Il trouve cependant absurde de se retrouver devant le tribunal pour cette affaire. Pour lui, un simple rappel de la loi aurait suffi sans ajouter de conviction.
Le trentenaire a également expliqué que les travaux ne pourraient être réalisés avant la fin septembre, période nécessaire à la reproduction des amphibiens, et que ses activités agricoles et les intempéries l’avaient empêché de restaurer l’étang.
L’agriculteur : « On n’en peut plus de cette administration »
Nous, les agriculteurs, ne supportons plus toute cette administration, ces procédures et quand je vois ce que font certains grands agriculteurs comme le Haras du Pin, je suis dégoûté.
Le procureur de la République a rappelé la situation catastrophique de la biodiversité et a exigé la réalisation d’un stage sur l’environnement dans un délai de six mois ou d’une amende de 1 000 € en cas de non-exécution, ainsi que la remise en état de l’étang dans un délai de six mois. mois, sous peine d’une amende de 10 € par jour de retard.
Pour la défense, il n’y avait aucune intention coupable. Son client, « soucieux de la préservation de l’environnement », n’avait et n’a jamais eu l’intention de nuire aux espèces animales vivant dans ou à proximité de cet étang issu du travail humain.
Le jugement a été mis en délibéré et la décision sera rendue à l’audience du 3 décembre 2024.
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