Pour « Courir la lande », son nouvel opus illustré de « dessins pris sur le vif » de son ami Marc Large, Gilles Kerlorc’h a trempé sa plume sensible au croisement de la route des cabanes, « abris sommaires des bergers et résine landaise ». ouvriers », et le chemin fluvial, (Leyre, Estrigon, Estampon et Douze).
Textes et aquarelles, complices et complémentaires, accompagnent cette quête partagée de hauts lieux sur les landes que l’on pourrait comparer à un urbex (1) en pleine nature. Aucune adresse ni carte pour accompagner ces lieux souvent magiques qui se méritent (parfois au terme de balades improbables), mais qui peuvent aussi ne jamais être donnés : « Alors le chemin de la lande devient un prétexte et le crépuscule me permet de disparaître à la fois de aux yeux des hommes et à mon propre inconfort. »
L’improbable comme boussole
Œil du diable et autres miroirs d’eau, sanctuaires oubliés, fontaines curatives, pierres sacrées, arbres remarquables ou animaux secrets jalonnent cette balade sur des sentiers non balisés où la quête de l’improbable sert de boussole. Et parfois la surprise est grande, surtout quand on la provoque en marchant la nuit, en pleine forêt…
On ne sait pas qui, l’auteur ou le paysage, croise l’autre tant ces moments sont fusionnels et l’imprégnation est grande. A lire pour faire rêver ses pieds.
(1) Urbex : abréviation d’exploration urbaine, pratique consistant à visiter des lieux abandonnés par l’homme et inaccessibles au public.
« Courir la lande » de Gilles Kerlorc’h et Marc Large aux éditions Passiflore avec le soutien du Conseil Départemental des Landes, Drac Nouvelle-Aquitaine.
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