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ces Noirs qui ont joué pour le XV de

Parmi la vingtaine de joueurs nés à l’étranger ayant porté le maillot des Bleus, trois sont originaires de Nouvelle-Zélande. Il y a eu Legi Matiu et Tony Marsh au début des années 2000 puis Uini Atonio, qui a pris sa retraite internationale après la Coupe du 2023 avant de faire marche arrière quelques semaines plus tard. Préservé par le staff de Fabien Galthié face au Japon, le pilier droit rochelais de 34 ans est de nouveau absent face aux All Blacks, ce samedi 16 novembre (21h10), pour le deuxième match des Bleus de la tournée d’automne.

Tony Marsh (ici à gauche) a porté 21 fois le maillot tricolore entre 2001 et 2004. | PHOTO : JEAN-PIERRE MULLER / AFP
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Tony Marsh (ici à gauche) a porté 21 fois le maillot tricolore entre 2001 et 2004. | PHOTO : JEAN-PIERRE MULLER / AFP

Tony Marsh, le Great Eight et le Grand Chelem

Aujourd’hui âgé de 52 ans, Tony Marsh n’est pas le premier Kiwi à avoir porté la tunique du XV de (Legi Matiu l’a précédé en 2000), mais son passage en bleu est bien plus marquant. Ancien trois-quarts centre de l’ASM Clermont, il a porté le maillot des Bleus à 21 reprises entre 2001 et 2004. Lui, le natif de Rotorua en Nouvelle-Zélande où il est revenu vivre en 2009.

Sa première convocation avec le XV de France remonte à 2001. Il remplace Xavier Garbajosa (blessé) mais ne se sent pas vraiment légitime. « Je m’installe à Château-Ricard mardi matin. Dans ma chambre, sur le lit, il y a des trucs de l’équipe de France avec un énorme coq devant moi sur un t-shirt. Et puis je me dis : “Mais qu’est-ce que je fais ici?” il s’est confié dans une interview avec L’équipe en 2018. Vous n’êtes pas français. Tu n’es pas non plus Neo-Z, qu’est-ce que tu es ? Et puis est-ce que je mérite ce maillot ?…. ». L’année suivante, il remporte le Grand Chelem avec l’équipe de France, restant invaincu entre le 10 novembre 2001 et le 15 juin 2002.

Cette séquence de huit victoires consécutives se terminera en Argentine, lors de la tournée estivale post-Grand Chelem. “On sort tous de notre hôtel pour aller au stade et puis le bus tombe en panneil raconte L’équipe. Nous avons dû prendre des taxis. L’équipe et le personnel étaient dispersés dans des taxis partout à Buenos Aires. Aucun motard pour nous accompagner, nous étions trois par voiture. Des gars sont arrivés trois quarts d’heure après moi. Avec le stress, le trafic, le contexte, c’était l’enfer ! Nous nous sommes tous retrouvés là-bas, très tard. Nous avons fait une très mauvaise première période, puis nous sommes revenus en deuxième mais nous avons quand même perdu d’un point. (28-27). »

Au cours de sa carrière internationale, Marsh affrontera la Nouvelle-Zélande à deux reprises. Il ne parviendra jamais à vaincre son pays d’origine. Il s’incline en petite finale du Mondial 2003 (13-40) puis (6-45) pour sa dernière avec les Bleus en 2004.

Uini Atonio, de troisième homme à pilier du XV de France

Avant d’être appelé pour la première fois en Bleu par Philippe Saint-André, Uini Atonio a postulé pour les U20 néo-zélandais, puis a été sélectionné par les U20 samoans. “En 2009, je n’ai pas été sélectionné avec les Baby Blacks (Nouvelle-Zélande U20) pour la Coupe du Monde donc j’ai fait la Coupe du Monde avec les Samoa (où sont nés ses parents) . Nous avons perdu contre la France en match pour 5e lieu “se souvient-il dans une interview accordée à RMC Sport avant la Coupe du monde 2023.

Il a parcouru un long chemin. Lui, qui a rejoint La Rochelle en 2011, a connu une ascension fulgurante jusqu’à sa première convocation en équipe de France pour disputer les tests de novembre 2014. A cette époque, il n’avait que sept ou huit matches de Top 14 à son actif. « J’étais sur la liste des 32 ! Je l’ai cru sans y croire. Je me suis dit qu’ils n’allaient pas me prendre. Je n’avais pas encore mon passeport, j’étais jeune et je parlais à peine français.il rembobine RMC Sport. Dès son arrivée chez les Bleus, il était plutôt utilisé comme « joueur d’impact » troisième derrière Nicolas Mas et Rabah Slimani. « J’étais déjà content d’avoir ce rôle en équipe de France. »

Vient ensuite la Coupe du monde 2015. Son nom figure sur la liste des 32, mais il ne joue qu’un seul match. Non satisfait, il aspire à devenir le titulaire de son poste. Sauf que ce jour n’arrivera pas de si tôt. Pire, en juin 2017 lors de la tournée en Afrique du Sud, alors que la France perdait trois fois par plus de 35 points, il prend un sérieux coup à la tête et n’est plus appelé par le staff français.

“C’est la meilleure chose qui pouvait m’arriveril a dit à RMC Sport. J’ai ouvert les yeux. » En 2018, Jacques Brunel l’emmène en Nouvelle-Zélande pour la tournée où il débute sur les trois matches. « Nous avons pris 40 points à chaque fois mais je pense que nous avons fait un tournoi plutôt correct. » Pas de quoi toutefois faire partie du voyage au Japon pour disputer la Coupe du monde 2019. «Je n’avais plus envie d’aller en équipe de France»a-t-il avoué jusqu’à ce que Fabien Galthié lui redonne goût à la sélection et le convainque même de sortir de sa retraite internationale.

Legi Matiu lors de sa première sélection contre le Pays de Galles. | PHOTO : PATRICK HERTZOG / AFP
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Legi Matiu lors de sa première sélection contre le Pays de Galles. | PHOTO : PATRICK HERTZOG / AFP

Legi Matiu, un passage express pleurant la mort de sa fille

Comme Uini Atonio, Legi Matiu (55 ans) est originaire de Nouvelle-Zélande et originaire des îles Samoa. Mais contrairement à Uini Atonio, son passage en Bleu a été fulgurant : deux petites sélections que l’ancien deuxième ligne du Biarritz Olympique a honoré en 2000, lors du Tournoi des Cinq Nations alors qu’il venait de perdre sa fille.

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Malgré ce drame, il a voulu conserver sa place. Beaucoup en auraient été incapables. « Je redoutais le moment où je devrais affronter son regard dans l’intimité des vestiaires et je me demandais ce que j’allais pouvoir lui dire. J’avoue que j’ai failli craquer, j’avais la gorge serrée et ce n’était pas du cinéma”déclarait l’entraîneur de l’époque Bernard Laporte en 2002 à La Dépêche. Plus de 20 ans plus tard, il ne doit pas avoir oublié.

 
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