l’essentiel
« Le Lot-et-Garonne en 101 dates » (édition La Geste) est le dernier ouvrage d’Alain Paraillous. Ce livre doit se trouver dans les bibliothèques des amateurs d’histoire et du département.
« Il m’en aurait fallu 10 fois plus… comme les mille et une nuits des contes orientaux ! » Alain Paraillous, mémoire vivante du Lot-et-Garonne et écrivain prolifique, a écrit un nouvel ouvrage : « Le Lot-et-Garonne en 101 dates » (édition La Geste). Ce livre fait partie d’une collection déjà entamée avec Les Landes (« Les Landes en 101 dates », déjà parue). Elle se poursuit avec le Lot-et-Garonne, et se poursuivra avec les autres départements d’Aquitaine.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées, notamment pour choisir une date plutôt qu’une autre ?
Des difficultés, oui, vous avez raison. Cela m’a amené à faire des choix, parfois douloureux, souvent injustes pour les dates que j’avais laissées de côté. Cela dit, ce choix est effectivement très subjectif. Je n’ai pas fait de recherche particulière, j’ai fait ce livre avec ce que j’avais déjà en moi, des événements qui m’avaient intéressé, marqué au cours de mon existence. Des événements qui concernent strictement le Lot-et-Garonne, mais d’autres aussi qui s’inscrivent dans la grande Histoire, comme l’escarmouche de Saint-Sardos en 1323, qui fut le prélude à la guerre de Cent Ans.
Quelle est la date la plus marquante pour vous ?
Difficile à dire, ils m’ont tous marqué car je m’en souvenais ! Encore une fois, je suis tenté de répondre à cette question en me basant sur mes propres recherches antérieures. C’est pourquoi je vous dirais « 1838 », date du début des travaux de forage du canal latéral à la Garonne, cette erreur historique qui a conduit à la construction d’un canal dont le concept remontait à deux siècles, alors que l’époque des routes de fer avaient déjà commencé. Ainsi, avec l’arrêt du travail, une série de malheurs vont frapper le département : des milliers d’Espagnols réduits au chômage, et qui se livrent au banditisme pour survivre, des épidémies meurtrières qui éclatent dans les communautés voisines, et enfin, pour arrêter ces désastres, la reprise des travaux tout en sachant que ce canal sera très loin de remplir les objectifs que nous nous étions initialement fixés.
“J’aimerais voir une suite avec les “échecs” de ce livre”
Pourquoi s’arrêter en 2000 ?
L’histoire, c’est aussi la politique, un sujet particulièrement épineux. Et d’autant plus épineux s’il est très proche. J’ai aussi fait une place à Jean François-Poncet car son véritable rôle dans la politique lotet-garonnaise date du début des années 1980. Il est certain que le basculement à gauche du département en 2008, avec la présidence de Pierre Camani est une date importante.
Mais c’est trop proche, et il peut y avoir des blessures mal cicatrisées, des susceptibilités encore sensibles… D’ailleurs, même pour les deux dernières décennies précédant l’an 2000, plutôt que politique j’ai fait la belle distinction aux artistes de ce département: Béatrice Uria-Monzon, Michel Fau, Pierre Debauche, les frères Louret…
Et quelle est la prochaine étape ?
Il faut demander ça à la maison d’édition ! Mais je verrais certainement une suite avec les « échecs » de ce livre, ceux que j’ai omis, volontairement ou non. Ainsi, je n’ai parlé d’aucun peintre lot-et-garonnais alors qu’il y en avait d’excellents (Jean Torthes, Terles, David, et tant d’autres). Je n’ai presque rien dit de Jasmin, ni d’Henri IV, tandis qu’on et. les autres font partie de notre ADN Alors oui, pour combler ces oublis, cela mérite une suite !
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