Michel Barnier semble s’être résigné. Le Premier ministre a indiqué qu’il utiliserait « probablement » l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget 2024, tandis que la droite et le centre ont rejeté au Parlement le projet de loi de finances (PLF) largement modifié par la GAUCHE.
“Quand je vois ce qui s’est passé à l’Assemblée”, où ses partisans de droite et du centre ont rejeté le projet de budget 2025 qui avait été profondément modifié par la gauche, “il me paraît difficile de faire autrement à l’issue du débat”. », a déclaré le Premier ministre dans un entretien à Ouest-France mis en ligne jeudi soir. “Mais vous constaterez que nous avons choisi de laisser le débat se dérouler là-bas”, a-t-il ajouté.
Alors que le 49.3 peut être suivi du dépôt d’une motion de censure, il estime que “les Français ne veulent pas” du renversement du gouvernement. «Ce que j’entends le plus, c’est courage, attends. Croyez-moi, je n’en manque pas », ajoute-t-il. Dans ce projet de budget, le chef du gouvernement promet des « ajustements importants » en faveur des collectivités. Les départements, devant lesquels il doit s’exprimer vendredi matin à Angers, ont appelé le gouvernement à revoir sa copie budgétaire, qui les menace selon eux d'”asphyxie”.
Pas de nouvelle taxe d’habitation prévue
Le Premier ministre assure qu’il ne “recréera pas” une taxe d’habitation, qui avait été supprimée par Emmanuel Macron et dont le retour est réclamé par certains maires, ni “créera de nouveaux impôts locaux”, tandis que la ministre du Partenariat avec les territoires Catherine Vautrin a déclaré. elle s’est montrée « ouverte à un débat sur la fiscalité locale ».
Il se montre également « très réservé » à l’idée de supprimer un jour férié pour remplir les caisses de la Sécurité sociale. “Je suis très réservé sur cette idée qui est complexe à mettre en œuvre et dont je ne suis pas sûr qu’elle aboutisse à ce que certains prétendent.” “L’enjeu, c’est qu’il y ait plus de Français qui travaillent”, ajoute-t-il, plaidant en faveur du “dialogue social”.
En matière d’éducation, autre dossier prioritaire du gouvernement, il affirme qu’il « ne partage pas » les récents propos de Nicolas Sarkozy sur les enseignants des écoles qui, selon l’ancien président, ne travaillent que « six mois par an ». « Les professeurs des écoles, qui s’occupent seuls d’une classe entière du matin au soir, font un travail à la fois difficile et indispensable », souligne-t-il.
« Task force » sur les plans sociaux
Face à la multiplication, redoutée par le gouvernement, des plans sociaux dans les entreprises, il indique que son gouvernement va mettre en place une « task force » entre « tous les ministres concernés (travail, industrie, finances, budget, etc.) pour apporter des réponses rapides ». réponses à chaque situation particulière. Le gouvernement “demande également à toutes les entreprises qui ont reçu de l’argent public ces dernières années, notamment pour surmonter la crise du Covid et des énergies coûteuses, de nous dire ce qu’elles en ont fait”, ajoute Michel Barnier.
Il qualifie ses relations avec le président de la République de « simples et fluides » et n’exclut pas « la tenue de réunions décentralisées » du gouvernement.
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