Les Archives départementales des Yvelines viennent de mettre en ligne sur leur portail le terrier du château d’Hanneucourt à Gargenville. Cette numérisation s’inscrit dans leur politique d’inventaire et de sauvegarde des terriers seigneuriaux conservés dans les communes du département, en complément de ceux déjà présents aux Archives dans la série notariale. Un travail qui porte ses fruits, depuis déjà 994 les pièces composant les terriers ont été identifiées, numérisées et mises à disposition sur le web.
Mais en quoi cela peut-il intéresser les généalogistes ? ? Un terrier est généralement constitué d’un registre et d’un plan. Le registre recense les biens fonciers, les droits seigneuriaux et les redevances dus à un seigneur ou à une institution, comme une abbaye par exemple. Ces documents étaient utilisés en France dès le Moyen Âge pour administrer les terres et percevoir les impôts ou redevances auprès des paysans ou des fermiers. Le cadastre est accompagné d’un plan, c’est pourquoi le terrier est souvent comparé à un cadastre moderne, alors qu’il jouait un rôle plus large dans la gestion des domaines seigneuriaux à l’époque féodale.
Pour calculer ces impôts et redevances, il fallait connaître les biens détenus par nos ancêtres paysans. Périodiquement (principalement à partir du 15e avoir XVIIIe siècle), le seigneur envoya donc un notaire ou un clerc pour dresser un nouveau terrier. Tous les particuliers cultivant les terres de la seigneurie venaient se présenter devant lui. Chacun devait décrire la maison qu’il habite, ainsi que les terres qu’il possède et/ou cultive en les localisant (par rapport aux voisins qui l’entourent) et en les décrivant par leur superficie, leur usage (cultures, pâturages, etc. ), les obligations financières qu’elles généraient envers le seigneur, ainsi que les servitudes, droits de passage ou d’usage de ces terres.
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