Justice
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La cour d’assises spéciale de Paris s’est penchée mercredi 13 et jeudi 14 novembre sur le parcours de l’assassin du professeur. Installé en France avec sa famille en 2008, le jeune Tchétchène, abattu par la police, s’est rapidement radicalisé avant de passer à l’action.
L’étrangeté des procès où l’assassin a été abattu par la police est que, parfois, ce dernier disparaît des débats. L’impression est d’autant plus vive lors des réunions chargées d’examiner l’attentat contre Samuel Paty que la famille du jihadiste, Abdoullakh Anzorov, a elle-même échappé à la justice. Revenus en Tchétchénie pour l’enterrer, ses proches ne sont jamais revenus en France. Son père, Abouyezid, a même accordé une interview à un blogueur local en juin 2021, dans laquelle il déclarait : « Mon fils est parti en défendant l’honneur de tous les Tchétchènes et de tous les musulmans du monde. » Des déclarations ou revendications sincères faites sous la pression des services de sécurité du despote Ramzan Kadyrov, toujours enclin à déstabiliser l’Occident ? Difficile à établir. Pourtant, la famille Anzorov a toujours véhiculé l’image d’un clan fermé sur lui-même, attaché aux coutumes communautaires ainsi qu’à un islam rigoureux.
Installés en France en 2008, les Anzorov suivent la trajectoire chaotique de nombreuses autres familles tchétchènes, traumatisées par l’horreur des deux guerres menées par le gouvernement de Moscou, entre 1994 et 2009, pour s’accoupler
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