Six minutes pour rejoindre Tours depuis Fondettes. Cela sera possible en train d’ici fin 2025. Fermée il y a plus de trente ans, la gare de Fondettes-Saint-Cyr-sur-Loire reprendra du service après d’importants aménagements (1). Deux parkings, au nord et au sud de la gare, seront créés, ainsi qu’un parking vélo sécurisé et connecté au réseau cyclable.
Un projet qui a retenu l’attention du nouveau ministre chargé des Transports, en déplacement ce jeudi en Touraine. À son arrivée au ministère, François Durovray a déclaré préférer le bus au train pour les déplacements quotidiens, car “moins cher”. A Fondettes, il revoit sa copie.
Une consultation publique
Ici, le projet de création d’une halte ferroviaire, initié par les élus de la Région Centre-Val de Loire et de la Métropole de Tours, a le mérite d’être “très simple”, a reconnu François Durovray. « Cela facilitera la vie des gens et fera gagner du temps aux familles. » Aujourd’hui, les automobilistes mettent entre quinze et quarante minutes pour effectuer le trajet Fondettes-Tours.
« Jusqu’à présent, nous avons traité des connexions entre les grandes villes et au sein même des villes. Mais il faut aussi penser aux gens qui vivent en périphérie.» a insisté le ministre.
Des usagers qui peuvent d’ores et déjà donner leur avis sur ce projet d’arrêt ferroviaire : une consultation publique est organisée jusqu’au 8 décembre 2024. L’avenir de l’ancien bâtiment voyageurs, qui appartient à la Ville de Fondettes, sera évoqué à cette occasion.
Douze trains par jour
Une fois les aménagements terminés, douze trains s’arrêteront chaque jour en gare de Fondettes. Une première pierre pour le Service Express Régional Métropolitain, homologué par les services de l’Etat en juin dernier. «Nous réfléchissons à créer d’autres haltes ferroviaires dans le département», a déclaré Emmanuel Denis, maire de Tours et vice-président, délégué aux transports et à la mobilité douce à la Métropole de Tours. Comme dans La Ville-aux-Dames, “pour soulager la circulation automobile”. Un autre projet d’arrêt ferroviaire est à l’étude autour du carrefour de Verdun, au sud de Tours, avec la possibilité de rejoindre le centre-ville par le tramway.
« Qu’est-ce que tu as besoin de moi ? » demanda François Durovray. « Nous allons avoir besoin de trains supplémentaires et former de nouveaux agents »a détaillé Philippe Fournié, vice-président adjoint à la mobilité, aux transports et à l’intermodalité à la Région. De nouvelles rames financées par la Région (50%) et par la métropole de Tours (50%) viennent d’être commandées, “pour un montant de 160 millions d’euros”.
« Ici, en Touraine, il y a du potentiel »
L’État peut aider les élus locaux par des moyens techniques. Sur le plan financier, l’État a engagé 800 millions d’euros pour la création du Service Express Régional Métropolitain, “mais nous savons que cela ne suffira pas”a concédé le ministre. Tous les projets ne seront pas acceptés. « Ici, en Touraine, il y a du potentiel »estime François Durovray.
En Indre-et-Loire, le service express régional métropolitain de Touraine devrait bénéficier à de nombreux usagers. Mais cela ne résoudra pas toutes les difficultés liées aux déplacements en zone rurale. Hier, le membre du 5e circonscription d’Indre-et-Loire, Sabine Thillaye, a fait part de ses regrets au ministre chargé des Transports : « Quand on regarde la carte, le nord-ouest du département est un désert. »
(1) Funding: 33% State, 33% Centre-Val de Loire Region, 33% Tours Métropole Val de Loire.
Une visite à Chinon pour parler du transport à la demande
De passage en Touraine, le ministre délégué chargé des Transports, François Durovray, s’est arrêté à Chinon pour découvrir le nouveau système de transports en commun lancé en septembre dernier au niveau de la Communauté de Communes Chinon Vienne et Loire.
Comme a pu le constater le ministre, le transport à la demande commence à trouver son public. Une cinquantaine de réservations sont effectuées chaque jour. François Durovray en a également profité pour suggérer quelques suggestions d’amélioration, comme la réduction du coût de l’abonnement annuel.
« Ici, sans la dynamique économique du territoire, il aurait sans doute été compliqué, au-delà des aides de l’Etat (800 000 € dans le cadre du Fonds Vert), de créer ce service »» reconnut le ministre. Pour que les initiatives communautaires se multiplient, il a exprimé son ” souhait “ quoi « Dans les débats parlementaires qui auront lieu dans les semaines à venir, il faudra donner un élan supplémentaire à ces collectivités qui s’impliqueront. » Sans garantie de succès, manque de majorité à l’Assemblée nationale.
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