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«J’ai commencé à avoir vraiment peur»… Ce passager a laissé interpeller le suspect

“Il était à l’arrière du train, il se cachait la tête dans un pull.” Alors qu’elle pensait avoir fait arrêter « un simple agresseur », une femme de 26 ans, qui venait d’être percutée par cet homme dans le train, a en réalité permis l’arrestation du principal suspect dans le meurtre d’un SDF, tué avec un bloc de béton à Lyon lundi. Cet individu est également soupçonné d’être l’auteur de trois autres tentatives d’homicide en et à Rotterdam aux Pays-Bas.

Mardi soir, Marjorie, consultante informatique, prend le train de Marseille Saint Charles pour rentrer chez elle à Toulon, raconte-t-elle. parisien. Dans la calèche, elle croise un homme qu’elle qualifie d’inquiétant, capuche noire, pull noué autour du cou, visage presque caché, qui la bouscule “fortement d’un coup d’épaule”.

Lorsqu’elle lui demande des excuses, il refuse et lui donne un violent coup de pied dans le dos. « Par peur, je lui ai dit de s’éloigner », a-t-elle déclaré au journal. Ce à quoi l’individu a répondu : « je te vois, Je vous attends [je te vois, je t’attends, en français]. » « J’ai commencé à avoir vraiment peur, raconte-t-elle.

La jeune femme a porté plainte et a décidé de se constituer partie civile.

Après cette agression et ces étranges menaces, la jeune femme a envoyé un SMS au numéro d’urgence de la SNCF. Rapidement, les contrôleurs sont venus vers elle et lui ont demandé le signalement de son agresseur. Accompagnée des contrôleurs pour identifier l’individu, elle arpente les allées « sans regarder les gens » et finit par croiser celui-ci. « Il était à l’arrière du train, il cachait sa tête dans un pull », se souvient-elle. Les contrôleurs l’ont alors mis en sécurité dans leur box, ont arrêté le train et ont demandé aux passagers d’attendre le temps qu’un message soit diffusé, évitant ainsi d’éveiller les soupçons de l’agresseur.

La police a pu interpeller le suspect à Toulon. Ce dernier s’est présenté comme un Camerounais de 32 ans. Après vérification du dossier des personnes recherchées, les enquêteurs ont constaté qu’il était soumis à une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par un juge d’instruction d’Evry, selon le parquet de Toulon.

De son côté, Marjorie, qui souffre de « pas mal de maux de dos », a porté plainte, a-t-elle déclaré au Parisien. Elle a également décidé de se porter partie civile, « parce qu’il faut aller plus loin et l’empêcher de recommencer ».

 
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