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Kamel Meziani acquitté en appel dans une affaire de double assassinat à Marseille

Condamné à trente ans de réclusion criminelle en février 2023, le Marseillais Kamel Meziani qui, aux yeux de la police judiciaire, figurerait parmi les figures importantes du narcobanditisme français, a été acquitté mercredi 13 novembre par la cour d’assises d’appel du Var. Il était accusé d’avoir donné des instructions et prêté assistance aux auteurs d’un double assassinat et d’une tentative d’assassinat, des actes commis le 21 octobre 2016 sur fond de rivalités autour de la gestion d’un point de vente. de drogue dans la cité phocéenne.

La fusillade, commise par deux hommes à scooter, a coûté la vie à deux passagers d’un véhicule stationné sur le parking d’un fast-food : le conducteur, un jeune paraplégique, et le passager arrière, blessés à la poitrine et a tué deux balles dans la tête. Ce dernier n’avait absolument aucun lien avec la drogue et a été retrouvé par hasard dans le véhicule d’un de ses amis d’enfance. Le troisième occupant du véhicule dont les agresseurs avaient pris soin “marquer”, a eu la vie sauve en fuyant sous le feu nourri des armes de guerre.

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L’accusation portée contre Kamel Meziani, 40 ans, présenté comme le patron du puissant réseau de stupéfiants de la ville des Oliviers A, reposait principalement sur les déclarations d’un témoin entendu dans le cadre de deux équipes en compétition pour le deal point de la cité méditerranéenne. Même s’il reconnaît avoir été impliqué dans des trafics par le passé, Kamel Meziani a toujours contesté ce rôle de leader et avoir transmis des instructions. Les jurés de la cour d’assises d’appel ont estimé que «des accusations floues et peu détaillées» émis par le témoin anonyme «ne pouvait être corroboré par aucun élément tangible». Selon ses avocats, Mes Keren Saffar, Raphaël Chiche et Thomas Bidnic, ce témoin sans visage à la voix brouillée « n’était pas seul lors de son témoignage mais chaperonné par des tiers, très probablement des policiers, qui sont intervenus lorsqu’il était en difficulté ».

«Condamner un innocent»

Dans ses motifs, la Cour d’assises d’appel note que “l’enquête n’a pas permis de mettre en évidence comment, quand et à qui l’autorisation [de mener des représailles] aurait été livré par Kamel Meziani, le laissant au stade d’hypothèse, ni vérifié ni vérifiable ». Si les jurés d’Aix-en-Provence avaient jugé, en 2023, que Kamel Meziani avait également fourni aux agresseurs un scooter volé, des armes, des munitions, une balise et une tablette pour géolocaliser le véhicule des victimes, leurs homologues varois estimaient, à l’inverse, que l’accusation n’a pas apporté “aucun élément objectif le liant à ces objets et notamment aux deux armes utilisées par les tueurs”.

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