“François P. n’avait aucune raison de vouloir attenter la vie de cette femme”, assure l’avocat du suspect

Alors que les recherches se poursuivent autour de Massat (Ariège) pour retrouver la trace d’une mère de famille de 50 ans, Fadela, B. surnommée « Fafa », le mystère s’épaissit. Disparue depuis lundi 4 novembre après une fête, entre Biert et Massat, immense zone boisée et difficile d’accès, cette mère de famille n’a plus donné signe de vie.

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Depuis le 11 novembre, un suspect, François P., est incarcéré à la maison d’arrêt de Foix, soupçonné de son meurtre. Un père, décrit comme « sans histoire », séparé de son épouse établi près de Saint-Girons où leur fils de 16 ans suit une formation d’apprenti boucher.

“Il nie toute implication dans cette affaire et n’avait aucune raison de vouloir attenter à la vie de cette femme”, réagit M.^e Guy Dedieu, l’avocat de cet ancien chasseur alpin, inconnu de la justice.

Il serait le dernier à voir Fadela

Or les gendarmes de la section de recherche de Toulouse, chargés des investigations, ont en leur possession des éléments matériels tendant à incriminer cet homme. Il s’agit d’un enregistrement audio dans lequel Fadela et une autre personne, vraisemblablement un homme, se disputent. Lors de cet échange, la disparue a volontairement laissé son téléphone actif pour que son interlocuteur puisse écouter la conversation houleuse.

François P., qui habite une cabane, aurait été la dernière personne à avoir vu Fadela, ce lundi 4 novembre. Toutefois, le motif de cette dispute apparaît encore flou. D’autant que le principal suspect n’avoue pas formellement être celui qui a eu des ennuis avec cette femme qu’il connaît depuis environ deux ans. « Il n’y a pas de relation intime ou affective entre eux, précise Guy Dedieu. Ce sont deux amis, ni plus ni moins. Mon client comprend les enjeux de cette procédure et n’est pas surpris qu’on lui demande des comptes mais il se dit innocent.

Une fête de plusieurs jours avec de la drogue et de l’alcool

C’est jeudi 7 novembre que le mari de « Fafa » a tiré la sonnette d’alarme après n’avoir reçu aucune nouvelle. Selon ses proches, elle passait quelques jours chez des amis, à la montagne, entre Biert et Massat, dans ce lieu reculé. C’est donc après une fête réunissant près de 80 personnes dans une grange que Fadela B. a disparu.

Lors de cette fête qui a duré plusieurs jours, les drogues en tout genre et l’alcool ont sans doute altéré les souvenirs de chacun. Cela peut compliquer la tâche des enquêteurs. Ces derniers interrogent de nombreux témoins et attendent toujours le retour de nombreux échantillons.

Course contre la montre

L’enquête ouverte pour « assassinat » et confiée à la juge d’instruction Inès Gharbi, à la section criminelle du tribunal judiciaire de Toulouse, permet aux enquêteurs de disposer de davantage de moyens. C’est une course contre la montre à laquelle se livrent les gendarmes de la section de recherches. La découverte du corps de cette femme est essentielle pour la suite à donner à cette affaire. Et ce sont toujours les premières heures qui restent décisives dans ce type d’enquête.

Les recherches devraient se poursuivre dans les prochains jours avant l’arrivée massive de neige, qui pourrait représenter un obstacle à la découverte d’indices ou de traces importants.