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cinq prévenus jugés ce mercredi à Paris, la décision rendue en janvier

Le 5 avril 2023, l’artiste Bilal Hassani aurait dû donner un concert à l’église Saint-Pierre-aux-Nonnains, à Metz. Bien que le lieu ait été profané pendant 500 ans et soit devenu une salle de spectacle, de petits groupes d’extrême droite et ultra-catholiques s’en sont offusqués. Sous leur pression, le spectacle a été annulé
Une enquête, notamment pour incitation à la haine en raison de l’orientation sexuelle de l’artiste, a permis d’identifier cinq personnes.

Ces cinq personnes devaient comparaître ce mercredi 13 novembre après-midi, au nouveau palais de justice de Paris, dans le 17e arrondissement. Mais parmi eux, seuls deux étaient présents à l’audience. Bilal Hassani lui-même n’a pas fait le déplacement.

20 h 05. Ce live est désormais terminé. Nous vous remercions de l’avoir suivi.

20 heures. Des peines de quatre mois avec sursis à six mois ont été demandées contre trois des prévenus. Le ministère public s’est prononcé en faveur d’une amende de 1 500 € chacun à l’encontre des deux autres.

La décision était réservée jusqu’au 15 janvier 2025.

18 h 20. “Il ne peut pas laisser ça passer”

Les avocats des parties civiles sont montés à la barre les uns après les autres. Me Clara Steg a insisté sur l’impact qu’a eu cet épisode sur l’existence de Bilal Hassani, extrêmement choqué par les propos « violents, haineux et meurtriers » tenus à son encontre. « Celui qui prône l’acceptation de soi, la diversité, et qui se identifie officiellement comme homosexuel, est régulièrement contacté par des jeunes de la communauté LGBT dont on connaît les difficultés. En tant que figure de proue, il ne peut pas laisser tomber cela. »

Me Xavier Iochum, qui représente l’EPCC Metz en Scènes, estime qu’un “préjudice lui a été causé dans son activité de service public”. « C’est un affront à Bilal Hassani, à son public et à la Ville de Metz. »

Pour Me Grace Favrel, conseillère de la Ligue des droits de l’Homme, “la plupart des prévenus ne sont pas des catholiques pratiquants, ils ne savent même pas où se trouve cette église”. [Saint-Pierre-aux-Nonnains, NDLR]ce n’est qu’un prétexte pour répandre leur haine envers les personnes LGBT.

“En , notre liberté d’expression est énorme, mais les injures et incitations à la haine n’en font pas partie”, a déclaré Me Caroline Mecary, l’avocate de six associations de lutte contre l’homophobie, dont Gay Colors, à Metz. Le conseil souhaite que la somme de 5 000 € de dommages et intérêts pour préjudice moral soit versée à chacune des associations par chacun des prévenus.

17h00 « Nous devions aller au concert, mais nous en avons été empêchés par des gens qui nous considèrent comme des dégénérés »

Les prévenus présents ont été entendus, c’est désormais au tour des parties civiles d’être entendues.

L’avocat de Bilal Hassani a demandé que la mère de l’artiste, présente à l’audience, prenne la parole. Le tribunal n’en a pas vu l’intérêt.

C’est au tour de Jean-Paul Lelandais, administrateur et trésorier de l’association messine Couleurs Gaies, de prendre la parole. Il rappelle l’engagement de l’association pour déconstruire les stéréotypes. « Nous étions censés aller au concert, mais nous en avons été empêchés par des gens qui nous considèrent comme des dégénérés. Nous avons le droit de vivre en paix, d’aller tranquillement à un concert et d’assister au concert d’un artiste qui a une proposition artistique qui nous parle, comme c’est le cas de Bilal Hassani. »

Il a également rappelé que l’un des prévenus, ancien député de Gud de Nancy, et militant d’extrême droite, candidat dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle aux dernières élections législatives, avait fait l’objet d’une condamnation. pour incitation à la haine homophobe en 2017 après une plainte de Couleurs Gaies.

15h40. L’audience se poursuit avec l’audition des deux prévenus présents

Après lecture des faits concernant les trois prévenus absents, le tribunal examine les dossiers des deux prévenus présents.

Le premier est un Tourcoing de 23 ans, auteur présumé de propos homophobes et violents sur un forum.

Cet apprenti boucher-charcutier est poursuivi pour ses propos tenus sur le forum Onch. Il a notamment qualifié Bilal Hassani de « dégénéré ».

Au barreau, où il a choisi de ne pas se faire assister par un avocat, il semble ne pas apprécier la gravité des faits pour lesquels il est poursuivi et revendique son adhésion aux théories d’extrême droite.

Sa position quant au caractère homophobe de ses propos est assez confuse. «Je m’en fiche s’il est gay, ce qui me pose problème, ce sont ses tenues. » Il se dit gêné par « les gens qui montrent leur corps » en général, et estime que « les catholiques sont devenus laxistes ».

Tout en disant qu’il « a écrit par colère », et le « regrette sincèrement », il estime néanmoins : « Je pense qu’il y a justice et que Bilal Hassani mérite aussi d’être condamné, notamment pour s’être tenu nu sur la voie publique.

Outre ses propos homophobes, le prévenu a appelé à « brûler les gens ».

14h45 Le procès commence par l’interrogatoire du premier accusé

Avant d’interroger les prévenus, le président du tribunal lit le rapport introductif.

14h35. Pour rappel, les cinq prévenus doivent répondre de provocation à la haine ou aux violences en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre ; insulte publique fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre ; provocation publique et directe sans effet pour commettre un crime ou un délit.

14h30 La Ligue des droits de l’Homme constituée partie civile

La Ligue des droits de l’Homme, représentée par Me Favrel, se constitue également partie civile.

14h25 Deux prévenus présents, trois absents

L’audience commence. Seuls deux accusés sont là. Ils n’ont pas engagé d’avocat et se défendront eux-mêmes.

Les trois autres sont absents, dont deux sont représentés par un avocat. On justifie son absence par des raisons de santé.

L’homme politique d’extrême droite de Murthe-et-Moselle (Nupes, l’un des trois absents) a adressé au tribunal “une déclaration finale” présentant ses éléments de défense.

Bilal Hassani, absent à ce procès, est défendu par Me Clara Steg. L’attachée de presse de l’artiste est dans la salle.

Bilal Hassani en concert au Nec de Marly, près de Metz, en 2019. Archives photos Gilles Wirtz

14 heures. Bilal Hassani n’assistera pas au procès

Selon les premières informations recueillies par Le Républicain Lorrain présent sur place, l’artiste Bilal Hassani ne participera pas à l’audience.

Côté civil, Frédéric Bauer, le président de Couleurs Gaies, Jean-Paul Lelandais, le trésorier de l’association messine et la chargée de communication sont présents. Ils sont désormais représentés par Me Caroline Mecary.

Me Xavier Iochum, qui représente l’EPCC Metz en Scènes, également partie civile, est dans la salle.

 
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