Philippe Dupouy, président du Conseil départemental du Gers, fait part de ses inquiétudes face au projet de loi de finances 2025 (PLF), qu’il juge dévastateur pour l’avenir des départements. Avant que l’Assemblée nationale ne rejette le texte révisé ce mercredi 13 novembre, l’élu départemental avait tiré la sonnette d’alarme dans un article publié dans Le Monde aux côtés de plus de 80 autres présidents de conseils départementaux. Si le PLF 2025 doit désormais être débattu au Sénat, il interpelle le gouvernement sur les risques de cette réforme pour la justice sociale et territoriale locale.
Avant que l’Assemblée nationale ne rejette ce mercredi 13 novembre le texte révisé du projet de loi de finances (PLF) 2025, Philippe Dupouy, le président du Conseil départemental du Gers, s’est joint à un vaste mouvement de contestation, soutenu par de nombreux élus départementaux, pour alerter sur ce qu’il considère comme une menace sans précédent pour les missions de service public local. Selon lui, le PLF 2025 compromettrait le modèle de solidarité territoriale en fragilisant les capacités financières des départements.
Le président du Gers inquiet du texte du PLF 2025
Dans un article commun publié dans Le Monde, les présidents des conseils départementaux de toute la France mettent en garde contre le projet de budget 2025, qu’ils perçoivent comme un véritable « péril ». Philippe Dupouy, au nom du Gers, s’inquiète des répercussions de cette réforme sur la justice sociale et territoriale. Selon lui, le projet met en péril le rôle des départements comme « amortisseurs sociaux », institutions essentielles pour préserver l’équilibre des territoires et combler les vides laissés par l’État. Les élus écrivent : « L’asphyxie des départements se profile avec le projet de budget 2025. Face à un tel danger, nous, présidents des conseils départementaux, de toutes tendances politiques, demandons solennellement que le gouvernement et le Parlement prennent leurs responsabilités. »
Pour le département du Gers, le PLF 2025 génère un manque à gagner estimé à 10,25 millions d’euros. Une réduction budgétaire qui, selon Philippe Dupouy, va obliger la collectivité à prendre des mesures drastiques et douloureuses. « L’avenir que dessine actuellement le gouvernement va être terrible pour nos concitoyens », déclare-t-il. soulignant que chaque décision financière aura un impact direct sur les Gersoises. Selon Dupouy, le gouvernement doit « assumer les conséquences de ces choix qui pèseront sur le quotidien de nos concitoyens ».
Par ailleurs, Philippe Dupouy prévient que le département n’aura d’autre choix que de réduire certains services ou de les abandonner pour faire face à cette situation. « Nous sommes désormais confrontés à des choix douloureux. Et c’est au gouvernement, c’est à la représentation nationale de les assumer. »
Related News :