Au 13 novembre 2024, la France a battu son record annuel d’exportation d’électricité établi à 77 TWh en 2002, a confirmé le principal gestionnaire du transport d’électricité en France, RTE, lors de la présentation de ses perspectives pour l’hiver 2024-2025.
« Nous confirmons la prévision record des exportations d’électricité », a déclaré Thomas Veyrenc, membre du Directoire de RTE lors de la présentation des perspectives du bilan électrique hivernal de la France.
Mi-2024, celui-ci évoquait déjà la possibilité de battre un tel record, qui s’élevait à 77 térawattheures (TWh) exportés en 2002. Au 13 novembre, le record est déjà battu, puisque le volume exporté atteint 78 TWh, avance RTE.
Il pourrait être de 85 TWh à la fin de l’année, alors qu’EDF table même sur 90 TWh.
« Le volume précis dépendra des conditions météorologiques hivernales », a expliqué Thomas Veyrenc. La position d’exportateur net dépendra également de ces incertitudes, et non en volume absolu, au quotidien. Peu probable, note RTE, la France pourrait être, certains jours, importateur.
Le résultat final sera donné en février, dans le rapport annuel de RTE.
La France, exportateur historique
Historiquement, la France est le premier exportateur net d’électricité de l’UE, supplantant le plus souvent la Suède.
Au cours des 44 dernières années, la France n’a été importatrice nette d’électricité qu’une seule fois, en 2022, lorsque la crise énergétique européenne s’est accompagnée en France d’une très faible disponibilité d’énergie nucléaire et de faibles stocks. de production hydraulique.
La situation revient donc à une forme de normalité, après une année 2023 déjà exportatrice.
Ce bilan montre ainsi que « production à faible émission de carbone [française tout du moins] est très compétitif sur les marchés européens », veut croire Thomas Veyrenc.
En outre, ” ces exportations ne se font pas uniquement lorsque les prix de l’électricité sont bas », poursuit l’expert.
Même si les bénéfices de ces exportations se comptent en milliards d’euros, ils n’en sont pas moins « très loin de compenser les coûts d’importation du gaz et du pétrole », conclut Thomas Veyrenc.
Certes, grâce à la réduction des importations d’hydrocarbures et à l’augmentation des exportations d’électricité notamment, le solde des matières énergétiques est positif de 4 milliards entre le 2ème et le 3ème trimestre 2024. Mais sur l’ensemble de l’année, il reste néanmoins négatif de 13 milliards. euros, selon les chiffres des douanes.
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