en Indre, un dispositif pionnier bientôt mis en place à Écueillé

« C’est une idée qui me trotte dans la tête depuis un moment. » Électricien industriel de formation, Jean-Michel Rabier, aujourd’hui à la retraite, est resté branché au courant continu. De retour dans la commune d’Écueillé depuis le début du mandat Ausphère en 2020, l’enfant local a réalisé, sans tension, un projet d’envergure : installer dans sa commune de 1 200 âmes un système révolutionnaire, unique dans le département, de gestion centralisée à distance des éclairage public. « Il s’agit désormais d’éclairer correctement, c’est-à-dire où, quand et comment on en a besoin, marque l’adjoint chargé de l’énergie, de la téléphonie, des bâtiments, de l’éclairage public et des travaux. Partie intégrante de la transition écologique impulsée par les collectivités, la transition de l’éclairage public est en marche, portée par les réglementations, les nouvelles technologies, les impératifs économiques et environnementaux. »

« Un pas de plus vers le concept de ville intelligente »

En guise de transition, Jean-Michel Rabier propose une véritable révolution du processus Tegis-éclairage plus développé par Lacroix. Après les six mois de travaux qui débuteront le 15 décembre 2024, Écueillé se retrouvera à des années-lumière de plusieurs de ses homologues en termes d’éclairage en juin. « Cela nous permettra de faire un pas de plus vers le concept de ville intelligente. » prophétise le député qui a pu étayer son opinion éclairée en visitant Marcoussis (Essonne), ville pionnière en la matière.

Jean-Michel Rabier est parti d’un constat pour élaborer son design : « Dans un contexte de crise climatique et énergétique, la rénovation de l’éclairage extérieur permet, en utilisant les dernières technologies de manière raisonnée, d’allier économies d’énergie et impératifs environnementaux de biodiversité tout en améliorant le confort et la sécurité des citoyens dans les espaces publics. »

« Il est essentiel de prendre en compte la pollution lumineuse et sa réduction tout en optimisant notre empreinte carbone »

Ce concept clair va très loin avec par exemple le développement des dark grids (réseau de corridors écologiques empruntés par les espèces nocturnes). « D’un point de vue environnemental, il est essentiel de prendre en compte la pollution lumineuse et sa réduction tout en optimisant l’empreinte carbone de la collectivité grâce aux économies d’énergie électrique. »

Une réduction drastique des coûts

Écueillé ne partait pas de zéro. « 20 % des quelque 400 points lumineux de notre réseau sont des LED. Les 80 % des équipements actuels, installés dans les années 1980, ont une puissance installée très élevée pour un rendement limité. Malgré tout, nous avons réussi à réduire la consommation annuelle de la commune, qui est passée de 74 mégawatts en 2020 à 69 MG en 2022 et 54 MG en 2023. » La consommation et la facture d’électricité (entre 25 000 et 30 000 €) de la commune subiront une baisse de tension significative. “ Nous tablons immédiatement sur une réduction de 50 à 60%”dit Jean-Michel Rabier. La commune passera effectivement au 100% LED cet été.

Loïc Lejay