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Sud-Essonne récolte 70 000 euros de parrainage pour aider les jeunes

C’est une première dans l’Essonne. Début octobre, 70 000 euros ont été collectés par la Communauté Urbaine d’Étampois Sud-Essonne (Caese) pour lutter contre la pauvreté sur son territoire. La communauté a été séduite par le projet de la Break Poverty Foundation. Le principe ? Convaincre les entreprises locales et les municipalités de financer un accompagnement sur mesure pour les jeunes en décrochage scolaire et les enfants qui connaissent leurs premières difficultés scolaires.

A la tête de la Société Ile-de- d’Espaces Verts (SFEV), Paul-Émile Chipot, 39 ans, en était convaincu comme 17 autres chefs d’entreprise et dix communes de la région. Pour lui, l’engagement s’élève à 15 000 euros sur trois ans. « J’ai choisi de participer au financement d’un projet destiné aux jeunes en décrochage scolaire avec le réseau Etincelle. À l’époque, j’avais moi aussi échoué au baccalauréat. Mais j’ai eu la chance de pouvoir être soutenu par ma famille. »

Si une partie du don est déductible fiscalement, l’effort financier reste réel. « Chacun finance selon ses capacités, poursuit le jeune chef d’entreprise. Mais je suis convaincu que ce soutien peut les aider à réussir et à s’épanouir. Ce que nous finançons est concret. » Avec l’agence Axa d’Étampes, le promoteur Continental Foncier et la mairie de Morigny-Champigny, 19 500 euros ont été récoltés pour cette première séance. Il y en aura trois au total, grâce auxquelles une dizaine de jeunes ont renoué avec le monde du travail.

«Nous avons commencé par leur rappeler l’importance d’arriver à l’heure et de les prévenir si nous sommes en retard», raconte Karine Prigent du réseau Étincelle. Ensuite, nous leur expliquerons comment nous nous présentons dans l’entreprise. Cela semble élémentaire mais il faut commencer par là. » En immersion totale dans l’entreprise Colas (spécialisée dans la construction et l’entretien d’infrastructures routières) qui les accueille, les jeunes devront ensuite établir un projet professionnel.

Six autres actions ont été financées. L’association Dulala travaillera avec les élus municipaux en charge de la petite enfance pour assurer la maîtrise de la langue française dès le plus jeune âge. Zup de Co proposera un accompagnement individualisé aux collégiens en difficulté du Mérévillois et d’Étampes.

« Une quarantaine de projets ont déjà été développés en France », précise Anne-Claire Petit, responsable du programme Break Poverty. Cela concerne 31 000 bénéficiaires. Au total, 80 % des jeunes ayant suivi le programme ont vu un changement positif dans leur situation. » Le budget global de ce parrainage devrait avoisiner les 400 000 euros d’ici trois ans et toucher 2 300 jeunes de la région.

 
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