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A Bordeaux, le maire écologiste se résigne à armer une brigade de police municipale

Le maire assume une volte-face dans un contexte sécuritaire « aggravé ». Une nouvelle brigade de police municipale à Bordeaux, représentant environ un quart des quelque 200 agents, sera équipée d’armes à feu, a annoncé mardi 12 novembre le maire Pierre Hurmic, à deux ans des élections municipales.

Critiqué par l’opposition et interpellé par les syndicats agents qui réclamaient l’armement, l’élu écologiste a affirmé avoir pris cette décision face à « des crimes et délits qui ont sensiblement augmenté » dans la métropole bordelaise. « Nous créons une brigade de soutien et de sécurité dont les agents, et eux seuls, seront équipés d’une arme de poing »a déclaré Pierre Hurmic lors d’une conférence de presse.

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Cette brigade, équipée d’un “cinquante” d’agents formés bénéficiant d’une évaluation psychologique, doit être opérationnel « mi-2025 » et notamment assurer des missions de nuit. Cet équipement coûtera environ 28 000 euros, selon la mairie.

Un temps accusé par les syndicats de refus “dogmatique” sur le sujet, Pierre Hurmic avait répondu en avril qu’il ne voulait pas être un « maire shérif ». Mais il a reconnu mardi avoir pris une décision “qui ne serait pas forcément celui qui[il] aura[t] prises en début de mandat ».

En faveur de la police de proximité

« J’ai l’impression que le s’est dégradé, qu’il y a davantage d’armes qui circulent. Je trouve normal que la police municipale ait aussi une manière de répondre à cette augmentation des armes. Le contexte a changé, s’est un peu dégradé”» argumenta-t-il. Plaidant le “pragmatisme”il a également déclaré qu’il souhaitait réintroduire un « police de proximité »avec des brigades d’une vingtaine d’agents réparties dans cinq zones géographiques.

Mi-mars, l’ancien maire LR, Nicolas Florian, accusait son successeur d’être “en déni de responsabilité” après publication par Le Parisien d’un classement des villes « le plus sûr de » où Bordeaux a été relégué à 110e lieu (sur 119 cas étudiés).

De leur côté, les policiers municipaux de Bordeaux se sont mis en grève fin juin afin d’obtenir des armes meurtrières. Les 187 policiers municipaux de Bordeaux, dont le nombre devrait atteindre 210 en 2026, ne disposaient pas jusqu’à présent d’armes à feu mais étaient équipés de pistolets à décharge électrique, de canons à gaz et de matraques télescopiques.

Selon les derniers chiffres officiels datant de 2022, plus de la moitié des 24 000 policiers municipaux du territoire sont équipés d’une arme à feu. Parmi les grandes villes du pays, Paris, Lille, Rennes, Nantes et Grenoble n’autorisent pas leurs policiers à détenir des armes meurtrières.

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Le Monde avec l’AFP

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