ce pilote de montgolfière émerveillé par son survol de la Haute-Loire

« Est-ce la forteresse de Polignac ? » Pour son retour dans le ciel altiligrien après 40 ans d’absence, Carles Lladó a des yeux d’enfant, admirant les monuments les uns après les autres. Avec sa compagne, Montse Diaz, ils ont fait le voyage depuis Barcelone pour participer au 42ème rassemblement international de montgolfières. « Nous avons quelques rendez-vous chaque année. Cette fois, nous avons décidé de venir ici car c’est un rassemblement important avec une bonne ambiance, explique le pilote. Nous sommes déjà allés plusieurs fois en France, à Annonay, Lille et Metz. »Tout au long du week-end, il a été possible de profiter du fabuleux spectacle du ciel. Photo Guillaume Chorin

Un survol de la Loire et des monuments du département

Un retour en Haute-Loire réalisé dans le meilleur des cas. Sous un soleil radieux vendredi matin, les montgolfières ont pu décoller pour la première fois à Goudet vers 8h30. « Nous avons choisi cet endroit car le vent vient du sud. Comme ça, il faudrait repartir vers le Puy », explique Jean-Marc Guérin, président de Montgolfière en Velay et organisateur de l’événement. Après un rapide parcours depuis Le Puy, dont un passage remarqué au rond-point du Fangeas où se dressent les statues de l’un des emblèmes du département, la Lentille Verte, Carles Lladó prépare son ballon aux côtés d’une trentaine d’autres pilotes venus de toute l’Europe. Si de nombreux Français sont présents, de nombreux représentants d’autres pays sont également présents, comme la Suisse, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, l’Écosse ou encore la Suède.

Une passion toujours présente

La participation du pilote espagnol, la première depuis quarante ans, est un beau symbole. Œuvrant dans la fabrication de toiles de montgolfières, il est à l’origine du nouveau ballon de Jean-Marc Guérin. « Ces toiles sont plus écologiques et très légères », savoure le pilote local.
Après une installation rapide, le ballon doré de Carles s’envole au dessus de Goudet pour suivre les méandres de la Loire et ses couleurs automnales. « Les arbres sont magnifiques. C’est beaucoup plus vert qu’en Espagne», sourit l’homme de 66 ans.

Un atterrissage en douceur

Avec plus de quatre décennies de vol à son actif, sa passion reste la même. « Chaque vol apporte toujours son lot d’émotions. Chez moi, j’ai dû faire 400-500 vols et ils sont tous différents”, savoure le Catalan.Carles Lladó vole depuis plus de quarante ans. Photo gc

Après un voyage aussi calme que reposant, les trente montgolfières s’approchent du Puy et de ses monuments. Là encore Carles Lladó est sous le charme. Notre-Dame du Puy, la statue Saint-Joseph d’Espaly, la chapelle Saint-Michel ou encore la forteresse de Polignac, le pilote ne peut s’empêcher de prendre des photos entre deux coups de gaz pour maintenir son ballon à la bonne hauteur. Malheureusement pour lui, avec cinq vols au programme des trois jours et un retour en Espagne prévu dimanche soir, le tourisme n’était pas au menu du week-end. Les montgolfières ont survolé une mer de nuages ​​à l’approche du Puy vendredi matin. Photo gc
“Nous n’aurons pas le temps de visiter, mais si nous devons aller quelque part, ce sera à la cathédrale”, a-t-il déclaré vendredi matin. Après être passé juste à côté de la forteresse de Polignac, il est temps d’atterrir après plus d’une heure de vol. Grâce à une météo idéale et au talent de pilotage de notre guide du jour, la montgolfière se pose tranquillement au milieu d’un champ. «C’était absolument superbe», s’exclame-t-il une fois arrivé en bas. Après avoir respiré quelques minutes, il est temps de passer au moment le moins agréable de la journée, le rangement… Sa femme, qui a suivi le vol depuis sa voiture, vient donner un coup de main pour plier la toile, ranger le matériel. dans la petite caravane avant de rejoindre Saint-Paulien pour partager un repas avec tous les pilotes de l’épreuve. Une pause bien méritée avant de repartir vers un autre endroit du département pour repartir et profiter à nouveau des paysages qu’offrent les richesses de la Haute-Loire.

Guillaume Chorin