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toutes les écoles du Lot se barricadent ce mardi pour un exercice départemental inédit

l’essentiel
Dans toutes les écoles, collèges et lycées du Lot, un exercice PPMS (Plan Spécial de Sécurité) a été lancé au même moment ce mardi matin pour tester l’efficacité du système d’alerte intrusion à l’échelle départementale – attaque. La simulation a été particulièrement scrutée au lycée Champollion de Figeac où le préfet du Lot et un responsable de l’équipe mobile de sécurité du rectorat ont observé l’opération se déroulant en conditions réelles.

Il était 10h30 précisément ce mardi 12 novembre lorsque le signal d’alerte intrusion a retenti dans toutes les écoles du Lot. Immédiatement, les élèves et toute l’équipe éducative se sont retirés à l’intérieur des salles de classe et ont suivi les instructions données dans de telles circonstances de sécurité silencieuse. Les volets sont baissés, les rideaux sont tirés, les portes doivent être verrouillées et les tables placées face aux ouvertures sans oublier que les sonneries des téléphones portables doivent être éteintes. Le tout dans la plus grande discrétion pour ne pas attirer l’attention. En quelques minutes seulement, un silence assourdissant s’installe sur les bâtiments et les terrains de jeux.

A 10h30 précises, la proviseure du lycée Champollion a déclenché la sonnette d’alerte depuis le boîtier installé dans son bureau.
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Au lycée Champollion de Figeac, la tension est palpable au sein de la cellule de crise installée dans le bureau de la proviseure Stéphanie Bronquart. Et même si heureusement ce scénario catastrophe n’est qu’un exercice PPMS (Plan Spécial de Sécurité), le plus grand sérieux est de mise. Le lycée Figeacois est en effet l’un des rares établissements du département, choisi par la préfecture en accord avec la Dasen du Lot, pour expérimenter en conditions réelles cet exercice inédit lancé le même jour à la même heure dans toutes les écoles. collèges et lycées lotois. Les yeux rivés sur la cour complètement déserte, la préfète du Lot, Claire Raulin, souligne l’importance d’un tel exercice. « La menace d’intrusion ou d’attentat existe partout en . Il faut vérifier que les établissements ont le bon réflexe, que les élèves et les personnels du milieu éducatif se protègent et contribuent à la sécurité des autres. L’objectif est “aussi de tester la chaîne d’alerte, c’est pourquoi nous avons pris un scénario ambitieux où l’on suit plusieurs intrusions, des personnes en civil qui tentent simplement de pénétrer dans l’établissement”.

Une cellule de crise a été mise en place en urgence au sein du bureau du proviseur.
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Des gendarmes, en civil et non armés, ont tenté d’ouvrir les portes

A Champollion, sous la houlette du chef d’escadron Cubel, deux gendarmes de la brigade de Figeac, en civil et non armés, ont fait le tour des salles et des ateliers, tentant d’ouvrir les portes. Des personnels équipés de Gilets jaunes accompagnés d’un collégien bénévole Mathieu Gaillardin observent si tout le monde – élèves, professeurs et agents – a réussi à se mettre à l’abri. Enfin venu spécialement de Toulouse, Franck Pena, membre de l’équipe mobile de sécurité du rectorat, note scrupuleusement chaque détail de l’opération qui se termine peu avant 11 heures.

Sous les yeux de Franck Pena, de l’équipe mobile de sécurité du rectorat, l’opération a été scrutée jusqu’au bout vers 11 heures.
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“Pour un établissement de près de 900 étudiants, avec plus de 80 chambres et une superficie de 2 hectares, tout s’est plutôt bien passé.” La directrice salue la réactivité et l’engagement des étudiants et de ses équipes. Les consignes ont été bien respectées mais quelques défauts sont néanmoins apparus. Deux étudiants, apparemment inconscients de l’exercice, se sont retrouvés « coincés » dans la cour ; les agents n’ont pas verrouillé l’entrée de leur salle de retraite.

Quelques minutes après la fin de l’exercice, un grand débriefing « à chaud » est animé par le chef d’établissement qui dressera un premier bilan en fin de journée. « Tous les élèves, la communauté éducative, y compris les parents, ont été informés. L’idée avec cet exercice incontournable est de travailler sur la culture du risque et de voir les améliorations à apporter pour sécuriser l’école » explique Stéphanie Bronquart. Dans la cour et les couloirs, le bruit revenait, la vie reprenait son cours.

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