C’est la question des « cent pommes de terre ». Et ça commence à faire transpirer certaines mains. À quoi devons-nous nous attendre dans les prochains jours et jusqu’où iront les ravisseurs ?
Le monde paysan avait prévenu ces dernières semaines que le ton durcirait à la mi-novembre si le gouvernement ne répondait pas favorablement aux revendications de janvier dernier lors des semaines de blocages et de manifestations à travers la France.
Après les menaces, place désormais à l’enlèvement et à la séquestration. Les victimes étaient clairement identifiées : les panneaux d’entrée de la ville. Après avoir été restitués, fin 2023, un peu partout en Limousin, les fameux panneaux blancs bordés de rouge ont été « séquestrés » ce mardi 5 novembre par les Jeunes Agriculteurs de Haute-Vienne. Une quinzaine de panneaux issus des communes du nord du département, mais aussi quelques-unes du sud.
L’action a été revendiquée et la rançon exigée dans un cri du cœur mêlant colère et détresse. Une énième d’agriculteurs, “déçus par les promesses non tenues en janvier dernier par le gouvernement de Gabriel Attal (alors Premier ministre)”, selon Léa Senon, jeune éleveuse de bovins limousins à Rancon, au nord de la Haute-Vienne et représentante de la JA. du canton de Châteauponsac.
En Creuse, les élus entre solidarité et attentisme
« La séquestration de ces panneaux est symbolique et non malveillante. C’est une manière d’interpeller les maires et qu’ils nous suivent dans ce mouvement, que nous défendions notre travail et que les communautés puissent se mobiliser pour proposer des produits locaux dans nos cantines”, a rappelé l’agriculteur en milieu de semaine, faisant référence aux inquiétudes des agriculteurs. sur l’accord de libre-échange entre les pays du Mercosur (Amérique du Sud) et l’Union européenne.
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