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«On connaît assez bien la Franche-Comté»

« Le festival est cool, il cherche à faire vivre les différences, qu’elles soient intellectuelles ou politiques, et ça nous va très bien. » Laurent Honel, guitariste des Fatals Picards, ne boude pas son plaisir à l’heure de revenir jouer dans le Doubs. L’occasion d’évoquer avec lui son attachement à l’Est de la , région qui soutient son groupe depuis le début.

«On fait plus de concerts dans le Doubs que sur la Côte d’Azur»

Connaissez-vous déjà la région ?

« Oui, dans le sens où, en 25 ans, avec les Fatals, nous avons beaucoup tourné en France et l’Est a été un des premiers endroits où nous avons commencé à avoir du succès avec le groupe. Nous connaissons assez bien la Franche-Comté et l’Alsace. »

Pourquoi avez-vous eu plus de succès ici ?

« Déjà, je pense qu’il y a une forte appétence pour le rock, les musiques un peu alternatives, etc. En tout cas, on fait plus de concerts dans le Doubs que sur la Côte d’Azur. C’est un mélange de beaucoup de choses mais c’est vrai que la culture rock metal est plus marquée à l’Est. Cela peut aussi être dû à la base de population, à l’ancienne culture du travail. C’est une des régions de France où je connais le plus de salles de concert car il y en a beaucoup. »

« Plus le temps passe, plus nous avons de vraies connexions »

Il y a donc plus d’ambiance à l’Est ?

« Non, pas forcément, ce serait démagogique de ma part de dire oui. Dans les Fatals, on a la chance de faire une musique qui, quand elle se passe bien, nécessite d’avoir devant nous un public plutôt joyeux, dansant, réactif. Cela pourrait être à Toulouse, Lille ou Besançon. Il n’y a pas de mythe d’un public qui serait meilleur ailleurs. »

Qu’est-ce qui vous motive à continuer : l’amour de la musique ou de la scène ?

« Les deux, voire trois. Pour moi, le triptyque magique, c’est l’amour que l’on se porte en tant que musiciens du groupe et même de l’équipe technique. C’est une vraie famille. Nous avons un vrai plaisir à nous retrouver et, vu le genre de musique que nous faisons, c’est fondamental. C’est de l’énergie, de l’humour, du second degré et, dans une ambiance délétère, ça ne serait pas tenable. Plus le temps passe, plus nous avons de véritables liens. On se voit après le travail, on passe nos vacances ensemble, on se voit, on se téléphone, c’est aussi fondamental que la scène. Il y a de la créativité aussi parce qu’il faut monter sur scène avec des choses à dire. »

« Il faut des nuances et le second degré le permet »

Les Fatal Picard sont légendaires car uniques. Comment expliquez-vous que votre style soit si difficile à définir ?

« Peut-être que cela est déjà dû au fait que, lorsque nous nous sommes tous réunis, le cahier des charges a été tenu pour des raisons non musicales. Nous avions des influences textuelles communes : Pierre Desproges, Monty Python, Les Nuls, Les Guignols. C’étaient des choses qui nous faisaient rire ou du moins changeaient notre regard sur le monde. Nous avons construit un projet musical autour de cela. Et puis, après, c’est le hasard des rencontres. Nous étions très complémentaires, très différents, ce qui nous permettait de n’avoir aucune limite. Nous aimons autant le death metal que le jazz, la musique baroque et la chanson française, tout le monde respecte ça dans le groupe. Sur l’écriture, c’est vrai que peu de gens font ce que nous faisons, mais c’est peut-être le seul moment où j’invoquerais le côté magique de la chose. Je n’ai aucune explication, nous nous sommes rencontrés au bon moment, au bon endroit. »

Vous avez toujours gardé l’humour comme fil conducteur. Est-ce important pour vous de faire rire les gens ?

« Déjà, quand on a lancé Fatals, c’est venu naturellement. Au début, il s’agissait plus d’un projet de café-théâtre que de musique. La musique est arrivée un peu plus tard. Quand j’ai commencé à écrire des chansons, les gens que j’écoutais le plus étaient des gens comme Renaud. Pour moi, dans une chanson, on pourrait très souvent utiliser l’humour avec tout ce que permet la langue française. Cela faisait partie du cahier des charges de base. J’ai écrit les premières chansons sérieuses des Fatals après sept ou huit ans. Le monde est compliqué, il faut des nuances et le second degré le permet. »

Le programme Festi’Diff

vendredi 22 novembre

19h00 : ouverture des portes

19h30 : Répercussions

20h15 : Percussion

21h45 : Lou Beurier

23h15 : Une touche d’optimisme

samedi 23 novembre

19h00 : ouverture des portes

19h30 : Alchimie des éléments

20h30 : Maggy Bolle et le roi du roman’art

22h00 : Les Picards fatals

Tarifs : vendredi : plein à 22 € et réduit (pour les moins de 15 ans) à 10 € ; samedi : 25 € et réduit à 10 € ; pass deux jours : 42 € et réduit à 15 €.

France

 
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