Les syndicats réclamaient une augmentation des salaires des salariés d’Intelcia.
Crédit : Pierre-Louis Besnier
Cela fait presque un an que la bataille a commencé. Ce combat avec la direction doit commencer dans janvier dernier lors des négociations annuelles obligatoires et le refus d’augmenter les salaires de plus de la moitié des 290 salariés, dont 95% sont au Smic selon les syndicats. Le sortir a eu lieu de 10h à 14h et une mobilisation devant l’hôtel de ville de Laval à 11 heures a eu lieu.
«On a une direction qui ne nous écoute pas»
Salariés, syndicats, sympathisants… Ils étaient plus d’une cinquantaine à se mobiliser devant leMairie. Plusieurs groupes syndicaux étaient une fois de plus présents pour tirer la sonnette d’alarme. Jean-Charles BiganLe délégué syndical CGT au sein de l’entreprise affirme l’inattention de la directionIntelligence. “Nous avons une direction qui ne nous écoute pas, voire ne nous entend pas sur tout ce que nous pouvons soulever. Nous avons une présence du malheur collectif et la direction veut constamment des points individuels, quelque chose de concret. Et on leur dit que les gens ne se sentent pas bien, qu’ils arrêtent et que certains sont déprimés“. De plus, « depuis le 1est Novembre, on a les six premiers coefficients de salaire qui sont rattrapés par le smicc’est-à-dire qu’un salarié arrivé il y a quinze ans est payé au smic, tout comme les nouveaux arrivants.. Mais le représentant syndical ne s’arrête pas là. « Ce qui est inacceptable, c’est que les surveillants du premier niveau aient une différence de moins d’un euro brut sur le SMIC“.
Enfin, Jean-Charles Bigan souligne que “toutes les conditions stressantes, humiliantes et de chantageoù nous sommes intimidés plutôt qu’encourageés, c’est aussi pesant sur le moral« . Les syndicats dénoncent également « une gestion par la peur et la pression ».
Crédit : Pierre-Louis Besnier
Une augmentation des salaires parmi les revendications
Après les dénonciations, place aux revendications. Ils reposent sur trois points principaux : premièrement, “des augmentations de salaire pour toussurtout pour les salariés qui touchent le salaire minimum. Cela représente plus de 90% de la boîte environ“expliquer Kevin FaucheuxDélégué syndical SUD. Deuxièmement, “une autre méthode de gestion. Plus d’humiliation, plus de peur, plus de recadrage des entretiens au moindre petit pas de côté. ». Et troisièmement, l’arrivée de « de nouvelles activités sur notre site. Encore, Intelligence a beaucoup de clients en France mais n’arrive pas à débloquer un client pour nous et à compenser celui qu’ils ont perdu »continuer Kevin Faucheux.
Depuis deux ans, les salariés sont inquiets du déclin de leur nombre. Depuis le rachat, près d’une cinquantaine de personnes sont parties au total.
Crédit : Pierre-Louis Besnier
“C’est une période très difficile.”
Les syndicats et les salariés n’étaient pas seuls devant l’Hôtel de Ville. Plusieurs personnes sont venues les soutenir dans un moment très compliqué. C’est le cas de Christopheactiviste de Insoumise France. “Vu le moment actuel, il est normal de soutenir les salariés dans cette vague de licenciements qu’il y en a en France et surtout près de chez nous. C’est une période très difficile, ce sont des temps de lutte mais très compliqué. J’ai déjà connu des périodes de licenciements et c’est très dur“. Il ajoute que “de toute façon, il y a des entreprises qui ne font pas volontairement du travail social. Il existe des conditions de stress incroyables, comme nous l’entendons dans les slogans. Non seulement les salaires sont bas, mais les conditions de travail sont mauvaises. Mais il y a un moment, nous avons le droit de faire notre travail dans de bonnes conditions ».
Les salariés ont dû regagner l’entreprise et reprendre le travail vers 14 heures ce mardi.
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