À Yvetot, en Seine-Maritime, les habitants attendent depuis deux ans et demi la réouverture d’une route.
Certains commerçants ont perdu jusqu’à 40 % de leur chiffre d’affaires.
Pourquoi le dossier n’avance-t-il pas ? Le JT de TF1 est passé sur le site.
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Le 13 heures
Une route abandonnée dans le centre-ville d’Yvetot, en Seine-Maritime. En deux ans et demi, rien n’a changé et cela agace les commerçants. «Ça ne bouge pas, ça n’évolue pas. Donc on peut comprendre que ça prend du temps mais maintenant ça devient très long et énervant”fustige l’un d’eux. Un autre développe : « Notre centre-ville est de plus en plus déserté car les gens qui entrent à Yvetot voient les panneaux ‘routes bloquées’, ils restent donc en périphérie, c’est-à-dire dans les supermarchés, et ne viennent plus dans notre centre-ville.
Les assureurs n’ont visiblement pas la volonté de résoudre le problème.
Franck Invernizzi, directeur des routes de Seine-Maritime
Cette route relie Le Havre à Rouen et était empruntée chaque jour par plus de 8 000 véhicules. Depuis sa fermeture, pour cause d’effondrement, certains commerçants ont perdu jusqu’à 40% de leur chiffre d’affaires. C’est le cas de Jean-Jacques Delaunay. Boulanger depuis 40 ans, il a tout perdu. « Nous avions beaucoup d’entreprises qui venaient de l’autre côté du confinement et qui ne venaient plus. On avait des gens du Havre qui venaient matin et soir et qui ne venaient plus. C’est beaucoup de douleur, beaucoup de colère »déplore aujourd’hui le commerçant.
Les véhicules doivent désormais faire un détour ou passer par le centre-ville, qui n’est pas conçu pour cela. Et il vaut mieux être patient. « Même pour se déplacer, croiser des camions de chantier, des engins… Et puis on perd du temps, c’est très compliqué »explique par exemple un automobiliste.
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Mais pourquoi cette fermeture s’éternise ? L’affaissement du terrain a détérioré la route et fragilisé les bâtiments qui menacent de s’effondrer. Une solution a pourtant été trouvée par le ministère mais rien ne peut être fait sans l’accord des compagnies d’assurance des deux immeubles, qui traînent depuis bientôt trois ans.
«Ce sont surtout les assureurs qui n’ont manifestement aucune volonté de résoudre le problème. Nous sommes prêts à agir, c’est tout ce que nous demandons”détaille Franck Invernizzi, directeur des routes du département de Seine-Maritime.
Une fois que les compagnies d’assurances se seront mises d’accord pour financer la démolition de l’auberge, les travaux ne devraient durer que deux mois.
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