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le Ministère défend son budget face aux coupes annoncées par le gouvernement

Le Département de Seine-et-Marne défend son budget face aux coupes budgétaires annoncées par le gouvernement. Il craint pour l’avenir des politiques publiques locales et une mobilisation a réuni les élus du territoire, mardi 5 novembre à Melun.

Une mobilisation de grande ampleur a eu lieu, devant la préfecture de Melun, à l’appel du président du Conseil départemental de Seine-et-Marne, Jean-François Parigi. Cinq cents personnes, dont plus de deux cents maires, conseillers départementaux et représentants des collectivités territoriales, se sont rassemblées pour exprimer leur indignation et le refus de « sacrifier l’avenir du Département sur l’autel des coupes budgétaires » imposées par le projet de loi de finances (PLF). ) 2025.

Jeudi 10 octobre, le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Antoine Armand, et le ministre chargé du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, ont présenté le projet de loi de finances en Conseil des ministres. pour 2025.

Les députés ont repris l’examen du volet « recettes » du projet de loi de finances. Un vote solennel sur cette partie est prévu aujourd’hui, mardi 12 novembre. Les députés ont entamé la discussion sur cette partie le 21 octobre mais n’ont pas pu la mener à terme dans les délais prévus.

Le PLF 2025 prévoit une réduction générale de 60 milliards d’euros des dépenses publiques, dont 5 milliards affecteront directement les collectivités locales. Pour la Seine-et-Marne, l’amputation représente 70 millions d’euros “qui vont frapper durement les ressources, limitant la capacité à maintenir, et encore moins à développer, les services essentiels au quotidien de la Seine-et-Marnais”.

Chaque année, le Département consacre 98,6 millions d’euros à la sécurité et à l’entretien des routes, aux investissements pour la mobilité et aux projets structurants comme la liaison Est parisienne. ” La sécurité, pour laquelle le Département refuse tout compromis, est aujourd’hui en danger » déclare le président du Département, Jean-François Parigi. Il ajoute : « Les coupes affaibliraient la capacité d’agir d’urgence pour assurer une réponse rapide et efficace aux catastrophes, comme les 2 millions d’euros débloqués en 2024 après les violentes inondations, ainsi que l’aide aux communes pour soutenir le développement local qui s’élève à 91 millions d’euros. depuis 2021. Les politiques en faveur d’une agriculture durable pourraient être démantelées, fragilisant un secteur essentiel à l’équilibre économique et écologique du territoire. »

Les plus vulnérables sont également en première ligne. Les politiques d’autonomie, avec plus de 307,2 millions d’euros par an, risquent d’être réduites, menaçant les personnes âgées et les personnes handicapées. « La protection de l’enfance, dont la prise en charge repose sur des investissements de 19,2 millions d’euros pour le SDAU (schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme), ne peut et ne doit pas être affaibli. »

Jean-François Parigi dénonce en outre les mesures : « Nous n’acceptons pas de voir notre département sacrifié. Les coupes budgétaires compromettent des projets sociaux, économiques et éducatifs cruciaux. Nous appelons l’État à faire preuve de responsabilité en préservant l’autonomie des communautés locales. Oui, nous comprenons la nécessité de réduire le déficit, mais pas au prix de l’abandon de nos territoires. L’avenir de la Seine-et-Marne est en jeu, et nous ne reculerons pas. Nous refusons d’abandonner ce qui fait la force de notre ministère. Notre détermination est totale. L’avenir de la Seine-et-Marne n’est pas négociable. »

Le Département se battra aussi pour l’avenir des jeunes : depuis le début de la mandature, 572 millions d’euros ont été consacrés aux infrastructures scolaires et 9 millions dédiés aux cantines. « Ce ne sont pas des dépenses superflues, mais un investissement dans leur développement. Le transport scolaire, indispensable pour garantir l’égalité d’accès à l’éducation avec un investissement de 21 millions d’euros par an, est également menacé, risquant de priver les élèves de leur droit fondamental à l’éducation. »

De même, réduire les budgets du sport, de la culture et de la sécurité priverait la Seine-et-Marnais de multiples services.

 
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