Rémi Féraud pour succéder à Anne Hidalgo ? “Paris ne s’hérite pas mais se mérite”, répond l’opposition

Le sénateur socialiste Rémi Féraud sera-t-il le dauphin d’Anne Hidalgo aux élections municipales de 2026 ? Dans la foulée des révélations du « Parisien » sur le soutien de plus en plus fort apporté par la maire (PS) de la capitale à l’ancien conseiller du Xe arrondissement, les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. “Anne Hidalgo est maire mais je me prépare”, a déclaré ce lundi à notre journal le patron du groupe majoritaire au Conseil de Paris.

Alors que le patron de la Mairie entretient encore habilement le mystère d’une éventuelle troisième candidature en deux ans, la petite phrase glissée par Rémi Féraud n’a pas manqué de provoquer une réaction. Et ce sont, sans surprise, ses adversaires qui ont été les premiers à ouvrir le feu.

« Paris ne s’hérite pas mais se mérite », assène Pierre-Yves Bournazel, élu (Horizon) et co-fondateur du groupe Union Capitale au Conseil de Paris. Conversations parisiennes, rencontres avec des groupes d’habitants de tous les quartiers, groupes de travail avec experts et citoyens, documents participatifs… Préparer ne veut pas dire annoncer, c’est agir ! »

A droite de l’hémicycle, l’hypothèse d’une candidature de Rémi Féraud en 2026 suscite également les sarcasmes de la part des élus. » Après Sciences-po, il gère la communication municipale de Montmagny, rejoint un cabinet ministériel et devient assistant parlementaire, aux côtés d’Aurélien Véron, porte-parole (LR) du groupe d’opposition Changer Paris. Il n’a jamais géré d’équipe, ni de budget, ni mis les pieds dans une entreprise. Rémi Féraud est le successeur d’Anne Hidalgo. »

Si Anne Hidalgo semble ainsi avoir adoubé le sénateur socialiste dans l’hypothèse d’un renoncement, l’édile n’entend cependant pas laisser le champ libre à sa meilleure ennemie, la ministre de la Culture Rachida Dati. Ces derniers jours, les accrochages entre les deux rivaux se sont intensifiés.

A l’image de cet entretien accordé à l’AFP où la maire de Paris fustige les « attaques trumpistes » de la « droite Dati » qui a « fait de l’automobile son cheval de bataille ». La réponse du maire de VII ne s’est pas fait attendre. « Les faits sont-ils en atoutsAnne Hidalgo ? » a rétorqué sur X Rachida Dati, évoquant « la taxe foncière qui a augmenté de 83 % en 10 ans » ou encore « l’insécurité inquiétante » à Paris.