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fonctionnement en escargot des chauffeurs VTC contre l’augmentation de la commission des plateformes

Les chauffeurs dénoncent une augmentation de la commission variable des plateformes, qui signifie que les clients pourraient payer plus leur trajet alors que les chauffeurs seraient moins payés.

“Une double peine pour les conducteurs.” Une centaine de chauffeurs de VTC se sont rassemblés ce mardi 12 novembre à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, avant de mener une opération escargot sur les routes de la région.

Les chauffeurs expriment leur mécontentement face au nombre croissant de chauffeurs, mais surtout face à l’augmentation de la commission variable appliquée aux déplacements par les plateformes, qui pourrait aller jusqu’à 45 %. Une taxe qui fait qu’un client pourra payer plus pour un trajet, tandis que le conducteur sera moins payé.

« C’est une perte financière car c’est notre entreprise qui facture le client. Donc, au final, double peine : le chauffeur qui gagne moins, et le client qui paie plus », dénonce Brahim, chauffeur VTC, au micro de BFM Paris Île-de-.

“Aujourd’hui, malgré une autorité qui est là pour dialoguer, le dialogue est rompu avec ces plateformes, qui s’obstinent à nous dire qu’il y a un totem de l’immunité, c’est la rémunération, pas de contact, et d’un autre côté, elles ne cessent d’augmenter. leurs commissions », poursuit le chauffeur.

Une « catégorisation » des clients ?

Si les détails de l’application de cette nouvelle commission restent encore flous, Brahim assure que les plateformes ont “catégorisé les clients” pour déterminer “ceux qui ont les moyens, ceux qui n’ont pas les moyens”.

« Ce qu’Uber m’a dit clairement : quiconque se rendra à l’aéroport, on pourra le taxer à 45 %. Et celui qui va faire la fête en boîte de nuit, il n’aura peut-être pas les moyens de revenir, et bien on lui donnera une commission variable un peu moins chère», explique Brahim.

Après s’être rassemblés à l’aéroport, les chauffeurs ont emprunté l’A1 et l’A86 en direction d’Aubervilliers, où se trouve l’un des sièges sociaux d’Uber. « C’est là qu’ils recrutent le plus de chauffeurs possible. C’est le foyer de la précarité, et il faut absolument que cela cesse.»

Pour les usagers de la route au nord de Paris, la circulation s’annonce difficile ce mardi matin, même si le baromètre Sytadin enregistre plus de 500 km de bouchons cumulés peu avant 9 heures.

Mais les chauffeurs VTC ne comptent pas s’arrêter dans leur mobilisation et envisagent de renouveler leurs opérations. “Mardi noir, mercredi noir… Demain c’est le MIN de Rungis, nous appelons tous les automobilistes à venir à 5 heures du matin, et nous n’arrêterons pas notre mouvement.”

Les chauffeurs, qui sont « en train de monter une intersyndicale », annoncent également un « durcissement » du mouvement dans d’autres villes de France.

Clémence Renard with Laurène Rocheteau

 
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