Le « mouse jacking » s’est largement répandu en France ces dernières années. Cette technique de vol sans effraction est applicable aux modèles de voitures les plus modernes. Elle consiste à neutraliser la sécurité informatique du véhicule à l’aide d’un ordinateur et d’un logiciel. Il s’agit d’un hack et donc d’une technique difficile à déjouer. La procédure est souvent la même. Les voleurs repèrent les voitures qui les intéressent, explique le site lelynx.fr. Les modèles concernés partagent des points communs, à savoir être des berlines de marque allemande dotées de motorisations puissantes.
« Une fois les voitures retrouvées, ils notent le numéro de série du véhicule visible sur le pare-brise dont ils ont besoin pour commander une nouvelle clé au concessionnaire qui a lui-même un complice en son sein. Après avoir eu la clé en sa possession, ils doivent se munir de matériel informatique dont un ordinateur portable. A l’aide de la clé commandée précédemment, les voleurs ouvrent la portière de la voiture et connectent leur machine à l’ordinateur de bord de la voiture. Grâce à des logiciels dédiés, ils parviennent à reconfigurer les systèmes informatiques des voitures les plus sophistiquées. Une fois la manipulation effectuée, le véhicule démarre et les voleurs s’enfuient avec le véhicule en question”, détaille le site.
Onze suspects arrêtés
Le réseau, hiérarchique entre donneur d’ordre, voleur, recel et spécialiste en modification des données, avait « remplacé, maquillé et régularisé administrativement » une partie des véhicules volés. Onze suspects ont été interpellés la semaine dernière à la suite d’une opération lancée conjointement par les gendarmes de la Gironde, de la Dordogne, de l’Aisne, des Alpes-Maritimes et de la Seine-Saint-Denis.
La majorité des personnes interpellées étaient connues des autorités judiciaires pour vols, recel, violences et délits liés aux stupéfiants, selon les gendarmes. Les cinq inculpés ont été placés en détention provisoire. Selon les statistiques de l’Observatoire du Vol, réalisées par la société spécialisée Coyote Secure, le vol par piratage électronique, qui n’endommage pas le véhicule et n’altère pas sa valeur, représente près de neuf vols sur 10 en France.
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