Mardi 12 novembre, de l’eau potable sera distribuée dans les écoles de Saint-Laurent du Maroni, promet le recteur de Guyane. Philippe Dulbecco veut rassurer face à la sécheresse. Il salue la fin des opérations de transport étudiant, et organise la continuité pédagogique.
La Guyane est confrontée depuis 18 mois à un déficit pluviométrique et à une sécheresse sans précédent. Les habitants doivent composer avec des rivières au plus bas niveau, un transport fluvial à l’arrêt et un accès à l’eau potable restreint par endroits.
Dans les écoles, les élèves et les enseignants s’adaptent également. Face à l’épisode du coin salant annoncé à Saint-Laurent du Maroni, le recteur de l’Académie de Guyane assure que de l’eau potable sera distribuée dans les établissements scolaires.
Dès ce mardi 12 novembre, « les écoles, collèges et lycées de Saint-Laurent du Maroni seront ou auront été alimentés en eau potable afin que ni le personnel ni les élèves ne puissent souffrir de cette situation »promet Philippe Dulbecco.
Pendant les périodes de marée, les conditions de salinité de l’eau peuvent être affectées et rendre l’eau impropre à la consommation. Le recteur assure que la situation était anticipée. “Les collèges et lycées ont déjà reçu 52 palettes d’eau potable, soit 40 000 bouteilles d’eau, grâce à l’action de la Collectivité Territoriale de Guyane et de la ville.ajoute-t-il. Pour les écoles, Philippe Dulbecco annonce que l’eau potable est déjà à Saint-Laurent du Maroni et qu’elle sera distribuée ce mardi.
“Insuffisant”, estimation STEG-UTG, syndicat de l’éducation en La Guyane qui demande la fermeture des établissements à Saint-Laurent du Maroni.
Le recteur de Guyane annonce également un protocole sur “que faire en cas de coupure d’eau dans les écoles”. « Cela devrait être communiqué en début de semaine » ajoute-t-il.
Face à la baisse du niveau des rivières, et notamment du Maroni, le recteur de l’Académie de Guyane se réjouit que tous les transports d’élèves et d’enseignants aient été réalisés. La semaine dernière, des hélicoptères PUMA des Forces armées de Guyane ont été réquisitionnés pour transporter des étudiants de Trois-Sauts à Camopi.
Des vols ont également été affrétés par la Communauté et l’Académie de Guyane. De leur côté, les maires avaient mis à disposition des canoës pour parcourir les derniers kilomètres.
“Cette opération est la dernière pour nous”, se satisfait Philippe Dulbecco, qui se dit pourtant « faire attention au transport des étudiants en canoë ». Par exemple, les étudiants de Loca et de Boniville mettent actuellement une heure au lieu de 40 minutes pour voyager en canot pour rejoindre leur collège de Papaïchton. Le voyage est devenu plus long et plus compliqué pour les canoéistes qui ne savent pas combien de temps ils pourront encore le parcourir.
En fonction de l’évolution des niveaux des rivières, si ces transports étaient interrompus, le recteur de Guyane assure que « Des mesures seront prises pour assurer la continuité pédagogique. »
C’est déjà le cas des élèves des écoles Antecum Pata et Pidima, désormais inaccessibles en pirogue. Une continuité pédagogique est de mise pour les élèves des Trois-Sauts et dans certains quartiers d’Apatou et de Maripasoula, assure le recteur.
La Guyane connaît une saison sèche exceptionnelle. Le plan eau ORSEC a été lancé par la préfecture le 29 octobre.
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