La Plaine de Vertus, ou encore « le jardin de Paris » : il y a quelques décennies, ce coin de Seine-Saint-Denis était agricole et approvisionnait en grande partie les marchés parisiens. Ce passé est entretenu par La Courneuve qui a inauguré un espace de conservation où sont conservés plus de 2 000 objets.
Les essentiels du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve la meilleure actualité régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en contact avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Les incontournables du jour : notre sélection exclusive ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
A 84 ans, René n’a jamais vraiment quitté ses terres. Ce retraité est né sur ce jardin maraîcher dyonisien. Il se souvient du travail agricole et surtout des machines.
« Ce sont mes premiers souvenirs. Quand j’étais à l’école, le jeudi, j’utilisais une machine avec des plaques pour désinfecter la terre à la vapeur. J’étais content, le soir j’étais complètement noir car au départ, ça fonctionnait à l’huile de vidange.explains René Kersanté.
En 1920, sa grand-mère s’y installe. Trois générations de la famille Kersanté ont cultivé le terroir jusqu’en 2017.
Aujourd’hui, la ferme urbaine est pédagogique. Le site, entouré de villes, est un héritage du passé maraîcher.
« Ce que j’ai le plus aimé, c’est de labourer à la fin de la saison. Vous voyez la terre telle qu’elle est, là où les vers et les mouettes me suivaient”continue-t-il.
De Bobigny à Stains, la Plaine des Vertus a approvisionné Paris du XIIe à la fin du XXe siècle. A leur départ, les agriculteurs ont donné des milliers d’outils agricoles à La Courneuve. 2 300 sont conservées par la Ville, telles des cloches qui protégeaient les récoltes du froid.
« On raconte que les maraîchers dormaient avec une jambe hors du lit pour connaître la température extérieure et s’il faisait trop froid, ils se levaient pour aller régler leurs cloches. Cela faisait partie du quotidien de toute la population qui se trouvait sur le territoire et qui pouvait, en passant près des cultures, voir toutes ces cloches. »» précise Julien Demi, responsable des collections à la Réserve patrimoniale de La Courneuve.
Ces réserves sont rarement ouvertes au public. En revanche, des objets sont régulièrement prêtés aux musées. Ainsi, la carte postale maraîchère de Seine-Saint-Denis ne s’effacera pas des mémoires.
Related News :