Une lumière douce, un cappuccino à siroter, de bons livres à dévorer et une vue imprenable sur le quai de la Loire à Chinon. Fabienne Colboc, 53 ans, n’est plus députée, mais toujours amoureuse de la ville qu’elle aime. Elle aime profiter de son temps libre à la librairie Au Bonheur du Livre. Un petit havre de paix, qui fut un temps son refuge, après une défaite difficile à avaler en juin 2024.
«Beaucoup de citoyens regrettent de m’avoir perdu et me le disent»
Visiblement apaisé, ouvertement ” heureux “bientôt grand-mère pour la première fois, Fabienne Colboc raconte : «Je ne blâme pas les électeurs. » Elle a choisi la voie de la résilience plutôt que celle du ressentiment après avoir cédé sa place au socialiste Laurent Baumel. Son «toujours adversaire»auquel elle a fait face à trois reprises.
Arrivée troisième au premier tour des élections législatives anticipées, la députée Renaissance s’est retirée pour faire barrage au Rassemblement national et a invité ses électeurs à voter pour Laurent Baumel. « Un coup dur » au terme d’une campagne aussi expresse qu’épuisante, « difficile à vivre psychologiquement ». Cependant, elle dit qu’elle est «donné à fond» dans cette campagne qu’elle savait perdue d’avance, sans l’avouer.
« Nous n’avons pas réussi à séduire ni à nous faire entendre dans les quartiers, notamment à Joué-lès-Tours »elle observe. Son défaut, ou sa force, d’être une femme de terrain plus qu’une métropolitaine. Parce que ses attaches sont à Chinon, L’Île-Bouchard, Azay-le-Rideau ou Richelieu. Une place forte où elle continue d’exister auprès des maires et des citoyens.
« De nombreux citoyens regrettent de m’avoir perdu et me le disent. C’est ce qui me touche le plus »dit-elle. Même s’il continue de faire des allers-retours à Paris pour assister aux débats et maintenir le contact avec ses anciens collègues de l’Assemblée nationale, la ville forteresse lui paraît imbattable.
Chinon, “j’y pense”
«Je n’habiterai nulle part ailleurs qu’à Chinon»confirme-t-elle. Ancrage local, envies de terrain, bonne entente avec les élus locaux… Tous les ingrédients sont réunis pour faire d’elle une candidate idéale aux élections municipales à Chinon en 2026. Elle se lance sur le terrain, mais ne ferme pas la porte. « J’y réfléchis, je n’ai encore rien commencé. Ce n’est pas quelque chose que vous décidez seul. »
L’option n’est pas exclue. Une certitude, Fabienne Colboc n’arrête pas la politique et continuera « avoir un rôle »autrement qu’en étant député. Au niveau national, elle figure sur la liste de Gabriel Attal, candidat à la présidence de Renaissance, aux côtés d’Élisabeth Borne et de quatre autres Tourangeaux.
Former les femmes
Au niveau local, elle est toujours la représentante du parti d’Emmanuel Macron dans la quatrième circonscription. Une manière de «continuer à porter les voix de nos territoires». Une autre ambition est d’encourager et « former » Les femmes sont tentées de se lancer en politique en Touraine, où seulement 22 % des maires sont des femmes.
Son podcast « Je vous dis… des vies ! »
Après avoir été coach en reconversion professionnelle, formatrice, directrice de mission locale ou encore chroniqueuse à TV Tours-Val de Loire pour du conseil aux entreprises, Fabienne Colboc se lance dans le podcast début octobre 2024. Une nouvelle activité qu’elle souhaite développer autant que possible. «Je m’éclate», confie-t-elle. Elle crée donc son propre studio, chez elle, où elle enregistre, monte, publie et communique autour de « Je vous dis… des lives ! « . Un podcast où des personnalités, souvent locales, racontent à quel point un moment marquant de leur vie a été déterminant. On le retrouve sur toutes les plateformes d’écoute.
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