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décoration et coaching entre saturation et précarité

Lorsque Barbara Chabbal (Interior Yours) s’est installée comme architecte d’intérieur à Fondettes en 2016, les sites internet affichaient un choix restreint d’une quinzaine de professionnels, entre architectes d’intérieur, décorateurs et aménageurs d’espace. . Depuis, la crise sanitaire du Covid est apparue en 2020 et 2021. Pour les indépendants, « Après les périodes de confinement, la remise en question professionnelle de nombreux salariés et le foisonnement des écoles de formation en ligne, le nombre de personnes s’installant comme architectes d’intérieur ou décorateurs a considérablement augmenté. Il y en a aujourd’hui près d’une centaine, rien qu’en Indre-et-Loire. »

Décorateurs : « Une centaine rien qu’en Indre-et-Loire »

Les reconversions après Covid ont particulièrement augmenté dans les trois secteurs suivants : le bien-être, le coaching de vie et la décoration d’intérieur. Les enjeux d’aménagement sont liés au télétravail et au repli sur la sphère familiale. « Cela explique un marché en forte expansion, parfois proche de la saturation », ajoute Barbara Chabbal. Le décorateur tourangeau, formé six mois dans un cabinet d’architecte à Paris, dénonce également l’offre de formation actuelle. «cher et rapide» et confusion possible avec des architectes d’intérieur. Les conséquences d’un tel afflux de professionnels sont multiples, au premier rang desquelles la précarité du métier (1). 

L’ancien urbaniste de la Ville de Paris encourage les étudiants à fréquenter les écoles les plus prestigieuses comme les écoles Boulle ou Camondo à Paris afin de leur assurer une formation solide et de réelles opportunités de carrière. « Je leur conseille également de viser une spécialisation : modélisation 3D, aménagement, architecture ou décoration, afin d’intégrer une grande agence et d’apprendre sur le terrain tous les aléas du métier. »

Pour Jérôme Courjault, « le métier de coach est mal défini ».
© (Photo NR, Bruno Pille)

« Il y a coach et coach »

Le secteur du coaching a également été renforcé, soit par une reconversion professionnelle après le Covid, soit pour répondre à une demande croissante des services des ressources humaines ou des salariés. «En , believes Jérôme Courjault, founder of the Euryèce Consulting firm, in Montlouis-sur-Loire, le travail est mal défini car il y a beaucoup de choses impliquées. Je ne parle que de coaching professionnel issu de formations certifiées que j’ai suivi. Les personnes qui deviennent coach après une reconversion – notamment dans le bien-être – se croient légitimes, alors qu’elles nuisent à la profession. »

Trois cas concrets reviennent à la mémoire de Jérôme Courjault. Des cadres ont fait appel à lui soit parce qu’ils avaient l’impression que leurs équipes – en télétravail – ne travaillaient plus pendant le Covid, soit parce qu’ils avaient du mal à diriger une équipe et à imposer leurs points de vue, soit parce qu’ils étaient submergés d’agressivité envers leurs collègues.

Le professionnel pense qu’une confusion est possible avec d’autres spécialités contraires comme le consulting (conseils), le mentoring (méthodes), la médiation ou encore la psychologie. «Mon métier, ce n’est pas les besoins de bien-être ou de bienveillance. Quoi qu’il en soit, un coach de vie prédira que les choses s’amélioreront pour vous et vous proposera des recettes de cuisine. » En Indre-et-Loire, ils sont près d’une cinquantaine affiliés à l’un des syndicats EMCC (International Coaching, Mentoring and Supervision Council) et ICF (International Coaching Federation).

(1) Selon l’étude de marché nationale réalisée en 2023 par Mathieu Hagel (responsable d’un réseau de plus de 60 agences d’architectes et d’architectes d’intérieur), près de 88 % des personnes interrogées ont déclaré un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 000 € et 36 % inférieur à 30 000 €. . Après déduction des charges, nous sommes loin d’atteindre le niveau du SMIC : à peine un salarié à mi-temps.

en chiffres

> Le marché du coaching professionnel en France représente près de 750 millions d’euros.

> Il existe environ 33 000 coachs formés et 15 000 coachs actifs (à temps plein ou à temps partiel).

> Une étude du syndicat ICF (2022) montre qu’il existe en France plus de 5 100 coachs membres d’une organisation professionnelle.

> Les femmes représentent 67 % des coachs professionnels et ont souvent eu une carrière significative dans le secteur privé.

> Les entraîneurs sont généralement titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur et ont en moyenne cinq ans d’ancienneté.

> Les coachs professionnels opèrent sous différents statuts. Parmi les personnes interrogées, il ressort entre autres que 34% exercent une activité salariée dans une entreprise, 23% sont indépendants et 19% exercent une activité de cadre non salarié.

 
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