pas de sursis pour un conducteur répétitif

Elle aurait préféré une peine financière ferme ou une peine de prison avec sursis. Mais cet automobiliste n’obtiendra ni l’un ni l’autre. Ce conducteur, récidiviste, est condamné à neuf mois de prison et à 900 francs d’amende pour infractions simples et graves au code de la route, tentative d’obstruction aux mesures constatant l’incapacité de conduire et manquement aux obligations en cas d’accident. Le Tribunal fédéral vient de confirmer le jugement prononcé par le Tribunal de l’Est vaudois et entériné par le Tribunal cantonal.

Les faits se sont déroulés sur l’autoroute A9, en juin 2021, vers 2 heures du matin. Le prévenu circulait sur la voie de droite. Après avoir dépassé une aire de ravitaillement, elle a rattrapé, tout en faisant appel à ses phares, un automobiliste qui venait de quitter l’aire et circulait sur la voie de droite, en le talonnant à environ 10 mètres, sur près de 200 mètres. Puis, elle s’est soudainement déplacée vers la gauche pour le dépasser. Mais, roulant à une vitesse inappropriée sans respecter les distances de sécurité, elle n’a pu éviter de heurter et d’endommager son véhicule.

Manque de sensibilisation

Elle a néanmoins continué son chemin, se soustrayant à ses fonctions en cas d’accident, afin d’éviter un contrôle de son état physique : elle venait de consommer de l’alcool. Par la suite, elle n’a pas arrêté son véhicule comme l’avait ordonné la patrouille de police qui l’a poursuivie avec tous les moyens prioritaires engagés, feux bleus, klaxons, ou autre matrice « Stop Police ». En sortie d’autoroute, elle a devancé les policiers qui roulaient à une vitesse d’environ 100 km/h dans les zones situées en dehors des localités. Plus tard, les Pandora se sont néanmoins retrouvés face à face avec la fugitive et lui ont barré le chemin. Mais le conducteur a pris la fuite à toute vitesse, empruntant le trottoir.

L’appelant a évoqué une situation personnelle difficile. Elle contestait notamment sa condamnation pour infraction grave au code de la route et la peine de prison qui lui avait été infligée. Pour justifier son délit de fuite, elle explique avoir pris peur lors du choc et avoir réagi de manière inconsciente.

Elle avait pourtant déjà été condamnée à deux reprises pour des faits similaires. Le Tribunal fédéral a admis que la sanction pécuniaire de 130 jours-amende ferme imposée en août 2021 était postérieure aux faits qui lui sont reprochés dans ce procès. Mais, à l’instar du Tribunal cantonal, les juges fédéraux ont estimé que le pronostic de son comportement futur apparaissait tout à fait défavorable compte tenu de ses récidives après condamnation et de son manque de conscience.

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