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“L’une des clés est de pouvoir se lancer le plus rapidement possible dans sa course”, précise le navigateur Yann Eliès.

“C’est violent de passer d’un monde terrestre à un monde marin”, a assuré, lundi, Yann Eliès, navigateur, skipper désigné en remplacement de Yoann Richomme, alors que les coureurs ont quitté les Sables-d’Olonne la veille.

Publié le 11/11/2024 11:31

Mis à jour le 11/11/2024 11:33

Temps de lecture : 3min

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Navigator Yann Eliès, during the Transat Jacques Vabre, in Fort-de-, Martinique, November 19, 2023. (DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE / MAXPPP)

Je crois que l’une des clés de cette course est de pouvoir se lancer le plus rapidement possible, malgré toutes les émotions, malgré tout ce qu’ils ont vécu dimanche, malgré une mauvaise nuit.», confie Yann Eliès, navigateur, skipper désigné en remplacement de Yoann Richomme, lundi 11 novembre sur franceinfo, alors que les 40 coureurs de la dixième édition du Vendée Globe s’élançaient la veille, avec très peu de vent au départ des Sables- d’Olonne.

Si le vent n’était pas là, la foule l’était. Des centaines de milliers de personnes étaient présentes. “Une grosse dose d’adrénaline“, pour les skippers, avant la solitude en mer.”C’est violent de passer d’un monde terrien à un monde marin, assures Yann Eliès. Il y a une grande transition qui n’est pas facile à négocier« .

Le vent s’est finalement levé dimanche soir. “Au dernier horaire de 23 heures, nous avons vu les premiers bateaux atteindre des moyennes de 16-17 nœuds“, explains Yann Eliès. “En revanche, le vent est pile dans l’axe de l’objectif qu’ils veulent atteindre, qui est le Cap Finistère, et donc ils sont sous le vent. Et les bateaux ne peuvent pas naviguer au portant.il explique. Selon lui, « pour à ce petit jeu, c’est Charlie Dalin qui a fait le mieux hier soir« . Le marin français Charlie Dalin (Macif) est en tête de la 10 édition du Vendée Globe, selon le point fait par les organisateurs à 7 heures lundi. Il fait partie des grands favoris de l’épreuve.

Celui qui fait partie de l’équipe de Yoann Richomme assure que ce début de course n’a pas été de tout repos pour les marins.

“Il restait encore pas mal de manœuvres à faire, un peu de stratégie.”

Yann Eliès

sur franceinfo

« Je pense que c’était une première nuit qui n’a pas été facile à négocier, même si les conditions étaient relativement calmes.», explique-t-il.

Yann Eliès, qui a déjà participé à deux Vendée Globes, affirme être «un skipper de remplacement qui ne voulait pas vraiment y aller« . Lors de son premier Vendée Globe, leLe 18 décembre 2008, alors qu’il se trouvait à l’avant de son monocoque, le marin se fracture le fémur et le bassin. Il se trouvait, à cette époque, à 800 milles au sud de l’Australie. Pendant deux jours, il a vécu l’enfer, avant qu’un autre skipper, Marc Guillemot, ne lui vienne en aide. Il sera évacué par la marine australienne.J’ai fait le tour du monde en 80 jours seul, j’ai terminé cinquième du Vendée Globe. Je connais le prix que cela coûte car effectivement, j’ai eu un accident en 2008 où j’ai failli perdre la vie. J’ai regardé un peu autour de la question», confie-t-il.

Un objectif à ne pas manquer, selon lui, pour Yoann Richomme et les autres skippers : «arrivée dans l’Atlantique Sud au Cap de Bonne-Espérance« .

“Ce n’est pas que ce soit difficile, mais en tout cas, c’est un objectif que tous les coureurs se sont fixés et qui arrivera désormais dans trois semaines.”

Yann Eliès

sur franceinfo

C’est là qu’il y a un train de dépressions qui ressemble à un quai de gare où passent les trains. Et si vous ratez le train et que vous devez attendre le suivant, vous serez considérablement retardé dans toute la partie sud du globe et c’est sans doute là que cela se jouera.» conclut Yann Eliès.

 
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